
Zoom sur le quartier du Bachut
7 juillet 2025

Le Bachut, c’est l’épicentre du 8e ! Y sont ancrés la Mairie d’arrondissement, la Médiathèque, le gymnase Mado Bonnet et la Maison de la danse réputée dans le monde entier. Le quartier s’apprête à vivre une double révolution : le réaménagement et la végétalisation de sa place tandis que, tout à côté, l’îlot Kennedy sort de terre.
C’est à une mini révolution que doivent s’attendre les habitants du Bachut, du 8e et même au-delà ! Dès ce mois-ci, le chantier d’aménagement d’une nouvelle place publique sera lancé devant la Maison de la danse. Au programme : suppression du stationnement et du bitume pour végétaliser et proposer des espaces variés.
8 500 m2 vont connaître une nouvelle destinée. Le parvis de la Maison de la danse sera adapté pour l’organisation d’événements ; une zone de pique-nique créée ; un espace arboré et une clairière aménagés ; des fontaines ludiques installées et une aire d’ébats canine intégrée.
Le site sera fortement végétalisé avec notamment la plantation de 100 nouveaux arbres ainsi que des massifs de rosiers en référence à l’histoire du quartier (lire témoignage ci-contre). On pourra profiter de ce nouvel îlot de fraîcheur dès le printemps 2026.
L’îlot Kennedy avance
Quasiment en face, entre l’avenue Paul-Santy, les rues Sarrazin, de la Concorde et Varichon, l’îlot Kennedy sort de terre. Ici, on reconstruit le groupe scolaire (18 classes, une cour nature), on crée les Ateliers de la danse (pôle production et création de la Maison de la danse), on édifie un complexe sportif avec piscine, gymnase omnisport, mur d’escalade et jardin de 3 000 m2. En résumé, un nouveau lieu de vie, de culture, de sport et de convivialité !
En outre, la Ville souhaite faire de ce projet un modèle de transition écologique. Les principes d’une architecture bioclimatique, la sobriété, le recours à des matériaux naturels de type ossature bois sont privilégiés. Livraison prévue en 2027.
La santé à Lyon, toute une histoire !
À la limite nord du quartier, avenue Rockefeller, au sein de la Faculté de médecine, un lieu méconnu : le musée d’Histoire de la médecine et de la pharmacie. Il est fermé depuis le confinement en 2020. En 2024, Alexandra Narbonnet, chargée de médiation scientifique, est missionnée pour le réanimer en vue d’une réouverture au public à l’automne 2026.
« Ce musée a été créé en 1896 par Alexandre Lacassagne, père de la médecine légale et collectionneur. À l’origine, il était à l’université Lyon 2, quai Claude-Bernard (7e). Il avait une vocation pédagogique pour les étudiants », relate-t-elle. Des professeurs de médecine ont poursuivi l’oeuvre de Lacassagne tout en gérant le lieu. Puis, en 1930, le musée a déménagé avec la Faculté de médecine, avenue Rockefeller.
« Avec ses 7 000 objets, il représente un héritage richissime de l’histoire de la santé à Lyon. Il faut entretenir cette mémoire et valoriser ce patrimoine tout en faisant le lien avec l’histoire actuelle. »
On peut y observer des ouvrages des 16e et 17e siècles sur l’histoire de la médecine, des instruments médicaux (impressionnants), des bustes de grandes personnalités comme Rabelais et… le poignard de Caserio, assassin du président de la République Sadi Carnot en 1894 rue de la République à Lyon ! À découvrir dans 15 mois.
Contact : musee.medpharm@univ-lyon1.fr
C'est pour bientôt !
- Du 9 juillet au 29 août, Projections cinéma : films jeunesse les mercredis à 16h ; films adultes les vendredis à 16h, à la Médiathèque. 2 place du 11-Novembre-1918 / bm-lyon.fr / 04 78 78 12 12
- 26 juillet à 18h, Les fabuleuses découvertes de Solange de Boissec, théâtre par Coco l’Ipomée, dans le parc CEFI (à côté de la mairie). Dans le cadre de Tout l’monde dehors !
- 6 et 8 septembre à 19h30, Borda de Lia Rodrigues, 1er spectacle de la Biennale de la danse, à la Maison de la danse. 8 avenue Jean-Mermoz / labiennaledelyon.com / 04 72 78 18 00
- 18 octobre de 10h à 12h, Re-mix techno, atelier musical avec l’artiste Zajazza, à la Médiathèque. Dès 13 ans. Inscription dès le 1er septembre à 9h. 2 place du 11-Novembre-1918 / bm-lyon.fr / 04 78 78 12 12
Crédit image : © Muriel Chaulet
Témoignage
Jeannine Pavarotti, la rose pour passion
Je me suis intéressée à l’histoire de la rose à Lyon quand j’ai appris que par le passé il y avait des champs de roses avenue Lacassagne. Au 19e siècle, il n’y avait rien au Bachut. La terre était sablonneuse, avec des cailloux, le climat était favorable : des bonnes conditions pour la rose. C’est ainsi qu’après plusieurs générations rue des Hirondelles vers le cimetière de la Guillotière, puis avenue Lacassagne, la famille de rosiéristes Guillot a décidé d’implanter sa production ici.
ll faut imaginer des champs de roses à l’emplacement actuel de la Maison de la danse et de la Mairie du 8e. On comptait une quinzaine de rosiéristes dans le 8e qui était alors la commune de la Guillotière. Les roses partaient dans le monde entier.
Pour entretenir cette mémoire, en lien avec la Société française des roses, la Ville prévoit des rosiers dans le réaménagement de la place du Bachut.