Un déploiement conçu en concertation avec l'ensemble des services de secours et de sécurité
Depuis 2020, la stratégie de l’exécutif en matière de vidéosurveillance s’est construite de manière rigoureuse. D’abord, la commande d’un audit sur la vidéosurveillance de la Ville de Lyon. Conduit par l’Inspection générale des Services, le rapport a confirmé le bon dimensionnement du parc existant, tout en soulignant la nécessité d’un redéploiement plus ciblé. S’en est suivie la mise en place d’une Mission d’Information et d’Évaluation préconisant une construction active avec les acteurs locaux ; donnant ainsi le cap fondé sur une politique publique partagée. À la demande du Maire de Lyon, un travail approfondi a donc été mené depuis fin 2024 par les services de la Ville avec consultation des mairies d’arrondissement, des services de secours, de la Préfecture et des forces de police afin d’identifier les zones prioritaires de redéploiement et d’installation de caméras.
Le fruit de ce travail collaboratif a été présenté et validé par le collège d’éthique qui a rendu un avis favorable en avril 2025 (unanimité moins une abstention). Ce dernier a également demandé la production d’un bilan d’impact d’ici fin 2026, garantissant un suivi démocratique et une évaluation transparente des effets du déploiement et de l’extension du parc de caméras.
Pour une utilisation raisonnée de la vidéosurveillance
La délibération qui sera présentée au conseil municipal du 26 juin 2025 prévoit l’implantation de 60 nouvelles caméras fixes. Elles s’ajouteront aux 30 caméras nomades déjà acquises au cours du mandat, portant ainsi le total à 90 caméras supplémentaires depuis 2020. Ce déploiement s’appuie sur une analyse fine des besoins : à la fois en réponse aux transformations urbaines mais aussi aux signalements remontés du terrain par les différents acteurs concernés. Le budget alloué à l’extension du parc de caméras fixes est de 962 000 € ; auquel il faut ajouter 738 000 € pour la maintenance annuelle et au renouvellement d’un cinquième du parc effectué chaque année. Une enveloppe qui permet de garantir la qualité et la pérennité du dispositif.
Les nouvelles caméras prévues seront installées en priorité dans les secteurs en mutation qui comptent de nouveaux espaces publics comme la Part-Dieu ou les haltes fluviales. Elles seront également positionnées aux abords de certains établissements scolaires, de parcs, de lieux communautaires et de culte, et de sites touristiques.
La Ville de Lyon souhaite se doter d’un parc de nouvelles caméras de haute technologie, avec le déploiement progressif de caméras multi-capteurs à 360°, capables de couvrir plusieurs angles de vue avec un seul dispositif. Cette approche devrait permettre à la fois de limiter les angles morts, d’optimiser les coûts d’implantation et de raisonner non plus en nombre de caméras, mais en capacité réelle de surveillance des espaces publics. A noter que la municipalité, fidèle à ses engagements, réaffirme son opposition à tout équipement de vidéosurveillance algorithmique et à la reconnaissance faciale, confirmant ainsi son attachement à une sécurité compatible avec les libertés individuelles.
Des nouvelles caméras qui renforcent le parc municipal existant
Avec 571 caméras fixes et 30 nomades déjà en fonction, Lyon est la deuxième ville de France en termes de couverture de la vidéosurveillance (12,7 caméras par km²). Pour rappel, depuis 2020, la municipalité a procédé au renouvellement de l’ensemble du parc de caméras de vidéosurveillance, soit un investissement total de 6,3 millions d’euros. Un investissement qui inclut le remplacement du mur d’images du Centre de Supervision Urbain (CSU) en 2025. Il est important de souligner que la Ville de Lyon est reconnue pour la qualité de la gestion de son système de vidéosurveillance qui repose sur un encadrement rigoureux : 28 opérateurs assermentés, répartis sur 7 équipes, assurent un pilotage réactif du dispositif 7j/7, 24h/24.
Le déploiement des 60 nouvelles caméras d’ici à 2026 s’inscrit dans une stratégie globale portée par la Ville de Lyon depuis 2020 en matière de tranquillité publique. Une stratégie qui s’appuie sur une police municipale rendue plus attractive, dotée d’équipements modernisés et davantage présente sur le terrain ; ainsi que sur une politique de prévention renforcée.