Les Écologistes

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Expression du groupe politique "Les Écologistes".

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Au Fil de Lyon mars/avril 2024

Quand l’action publique locale se démocratise

L’un de nos engagements forts est d’être à l’écoute des habitantes et habitants et des associations et collectifs citoyens du territoire. Ce dialogue participe à notre volonté de démocratisation de l’action publique locale à Lyon et de recherche du bien-être collectif pour tous et toutes.

À Lyon, les habitantes et habitants ont un rôle essentiel à jouer dans la vie publique de la cité. Nous soutenons leurs idées et leurs initiatives dans chaque arrondissement. Avec le Budget participatif, les Lyonnais et les Lyonnaises gagnent en pouvoir d’agir et ont l’opportunité d’améliorer leur quotidien : par la possibilité de jouer à la pétanque entre amis dans le 6e, de protéger leurs enfants des rayons du soleil à la piscine Mermoz, de bénéficier de bancs d’allaitement, d’aires de jeux inclusives ou encore de frigos et casiers solidaires pour les plus précaires. Ce ne sont que quelques projets parmi les 110 retenus dont 75% sont réalisés ou engagés. Dès cet automne, chacun et chacune pourra proposer et déposer de nouveaux projets.

Nous permettons également à des lieux comme la Maison engagée et solidaire de l'alimentation (MESA, 8e) de développer ses idées, de créer du lien entre habitantes et habitants et de la justice alimentaire. Cette réappropriation par les habitantes et habitants du quartier de leur alimentation et cette participation directe donne un exemple concret de ce que produisent la coopération et le pouvoir d’agir à un niveau très local !

Faire confiance et donner confiance. C’est là tout le sens de notre plan éducatif territorial : permettre aux enfants d’avoir toutes les cartes en main pour devenir des citoyennes et citoyens à part entière. Pour créer les conditions de leur épanouissement, nous favorisons le dialogue, leur capacité à s’exprimer et les sensibilisons à l’égalité femme-homme. La démocratie locale pour les plus jeunes à Lyon se manifeste aussi par des conseils d’arrondissements des enfants.

Nous avons la responsabilité, en tant qu’élu·e, de prendre soin de tout le monde. C’est pour cela que notre vision de la démocratie locale passe aussi par la lutte contre l’extrême-droite. Nous le voyons et le constatons, le débat public national est de plus en plus perméable aux idées xénophobes, nationalistes et haineuses. Défendre nos valeurs et combattre ces idées, c’est ce à quoi nous nous employons quotidiennement. Nous ne pouvons accepter l’exclusion de certaines et certains, la violence contre d’autres, le refus de la différence et le rejet de l’autre. Nous ne pouvons accepter la peur de sortir dans notre centre historique parce que des personnes sont masquées et armées, qu’elles choisissent qui a le droit de s’y promener ou non.

C’est pour cela que nous nous engageons fortement contre tous les groupuscules d’extrême-droite. Nous avons demandé leur dissolution et la fermeture de leurs locaux. C’est une première étape, judiciaire et nécessaire. Les récentes condamnations et actes de membres de ces groupuscules prouvent l’urgence à ne pas laisser prospérer ces idées et ces actions. Cette violence ciblée et décomplexée est inquiétante pour notre société et notre démocratie. Agir sur leurs lieux de sociabilité et sur leur capacité à s’organiser est donc urgent, mais cela ne suffit pas.

Sans humanité, ces idées vont continuer à se diffuser.

Pour les contrer, et c’est tout l’objet de notre politique, nous favorisons l’entraide, la solidarité, la justice sociale, la lutte contre les discriminations et le pouvoir local pour les habitantes et habitants. Rendre l’avenir désirable, soutenir celles et ceux qui en ont besoin, accompagner sans jugement, faire confiance aux associations…

Le tissu associatif lyonnais permet de faire vivre nos solidarités locales. De par sa richesse et sa diversité, il favorise les liens sociaux entre habitantes et habitants et participe à la vitalité démocratique. Notamment celles d’éducation populaire qui permettent de découvrir des activités sportives ou de développer ses talents artistiques. Cela est rendu possible par l’engagement précieux des bénévoles et professionnels qui accompagnent et transmettent leurs connaissances aux enfants comme aux séniors.

C’est pourquoi nous renforçons et augmentons les subventions annuelles aux MJC, centres sociaux et maisons de l’enfance à hauteur de 2 millions d’euros. En plus de faire face à l’inflation, cela leur permet de constituer de nouveaux projets qui, quotidiennement, font vivre nos quartiers.

Oui, cette démocratie est là pour chacun et chacune d’entre nous ! Et nous poursuivrons nos efforts pour la faire vivre au quotidien.

Au Fil de Lyon Janvier/Février/Mars 2024

Mieux accueillir les personnes migrantes et sans-abri, au nom de notre commune humanité

Nous profitons de cette première tribune de l’année pour évoquer un sujet qui nous tient à cœur, sur lequel l’État n’apporte pas de solutions à la hauteur des enjeux ; celui de l’hébergement d’urgence. Les collectivités, comme Lyon, se retrouvent à pallier les carences de l’État en la matière. Par ailleurs, le sujet est hélas trop souvent détourné lors de Conseils municipaux par une partie de notre opposition. Il est clair que le constat ne peut que faire réagir ; le nombre de personnes qui dorment dehors continue d’augmenter ; parmi elles, de plus en plus de familles et d’enfants, comme c’est le cas partout en France. Vous qui lisez ces lignes, vous partagez notre ressenti : cette situation est insupportable. Face à cette crise, la Ville de Lyon, depuis le début du mandat, s’engage comme elle ne l’a jamais fait et au-delà de ses compétences. La Ville recense et utilise des biens vacants municipaux : anciens logements de fonction des instituteurs, institutrices, ancien commissariat adossé à la mairie du 7e arrondissement… À ce jour, ce sont plus de 350 places qui ont été créées au sein du patrimoine vacant de la Ville pour mettre à l’abri des personnes. Cette situation est, hélas, partagée par d’autres grandes villes de France. C’est pour cette raison que le Maire de Lyon ainsi que celles et ceux de Paris, Strasbourg, Grenoble, Bordeaux et Rennes ont récemment saisi la Justice pour mettre l’État face à ses responsabilités.

Autre sujet d’actualité : à Lyon, nous agissons avec un nouveau prisme sur le sujet de l’accueil, bien loin de l’état d’esprit du projet de loi immigration. Notre volonté : garantir la dignité et les droits des personnes accueillies et faire de Lyon une ville plus solidaire et plus accueillante. Un travail mené avec détermination par l’Adjointe écologiste Sylvie Tomic et qui a donné lieu au Plan Lyon Ville hospitalière voté en mars dernier par le Conseil municipal. Un plan fort de 50 mesures qui reflète l’engagement de la municipalité. Certaines sont déjà mises en place, d’autres sont à poursuivre et d’autres encore sont nouvelles.

Concrètement, nous améliorons progressivement l’accès aux soins, à la formation, à l’alimentation et à l’hygiène, mais également à nos services publics municipaux. Dans plusieurs de ses installations, la Ville pratique l’accueil inconditionnel sans tenir compte du statut administratif des personnes. L’accès à l’hygiène pour les personnes les plus démunies a été élargi à Lyon grâce à la création d’un service de laverie sociale au sein des Bains-douches du 7e. Le restaurant social « La Tablée des Gones » propose de son côté des repas gratuits, chauds et équilibrés.

L’un des autres grands objectifs de notre politique d’hospitalité est aussi de faire vivre une culture de l'hospitalité sur le territoire lyonnais, dans la continuité de la riche histoire de l'immigration de notre ville, comme ce fut le cas avec la biennale de l’hospitalité organisée début novembre à laquelle de nombreuses associations ont participé. Il y a aussi les parrainages républicains, dorénavant généralisés dans toutes les mairies d’arrondissement. Lyon a également adhéré à l’Association nationale des villes et territoires accueillants (Anvita) et rejoint ICORN, le réseau international des « villes refuges » pour accueillir écrivains, journalistes, défenseurs des droits humains et artistes menacés dans leur pays d’origine.
Parmi les projets à venir, notons la mise en place, à Lyon, d’une Maison de l’Hospitalité. Un lieu dédié et identifié pour l’accueil des primo-arrivants pour mieux les accompagner. La Ville de Lyon s’engage à créer un observatoire des migrations qui permettra de mieux saisir les réalités migratoires de notre territoire, et ainsi apporter les solutions les plus appropriées aux personnes en situation de migration.

Cette solidarité qui nous est si chère, nous la pensons sur notre territoire mais aussi tournée vers l’international. Un récent exemple étant le soutien, au Conseil municipal de novembre dernier, de 50 000 euros, à la Croix-Rouge pour son action auprès de la population de Gaza.
À ce même Conseil, nous avons voté un nouveau soutien financier de 12 000€ à SOS Méditerranée. Pour cette dernière, et comme cela avait déjà été le cas, nous déplorons que nos opposants aient voté contre ou se soient abstenus, s’appuyant notamment sur la – très répandue - fausse idée selon laquelle soutenir les actions du bateau de l’association, l’Ocean Viking, reviendrait à favoriser les réseaux de passeurs. Un rappel : SOS Méditerranée sauve des milliers de personnes en mer pour qu’elles ne se noient pas. C’est aussi simple que ça : défendre l’humain et notre humanité.

Lyon est une ville résolument humaniste. Lyon est une ville qui rejettera toujours la haine de l’autre et s’emploiera toujours à l’accueil et à l’hospitalité de tous et toutes. C’est dans son ADN, et nous, Écologistes, continuerons à y travailler.

 

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Au Fil de Lyon, numéro Octobre/Novembre/Décembre 2023

Il reste toujours quelque chose de l’enfance

À quelques semaines de la rentrée, nous souhaitons réaffirmer notre volonté de faire de Lyon LA ville des enfants, en se basant entre autres sur les précieuses recommandations du chercheur italien Francesco Tonucci. Les enfants sont les citoyennes et citoyens de demain, les prochaines générations en responsabilité. Il nous incombe de tout faire pour que leurs premières années soient les moins possibles marquées par les inégalités, qu’ils puissent grandir dans les meilleures conditions. Car c’est une évidence : tout commence dans la petite enfance.

Cela passe par exemple par de nouvelles places en crèche - 500 berceaux supplémentaires programmés sur le mandat - et des projets ambitieux pour en faire des lieux épanouissants pour les enfants et inspirants pour les familles.

Notre priorité : créer de la pédagogie de plein air et remettre ainsi le végétal, la biodiversité dans le quotidien des enfants, biodiversité hélas encore trop peu présente en milieu urbain. Il faudrait pouvoir aller tous les jours dehors avec les enfants, été comme hiver. Parce qu’il est si simple et sain de jouer, gratter la terre, sauter dans les flaques. Et que cela apporte mille bienfaits pour les plus petits ; sur le sommeil, la concentration, la mémoire, l’attention, la motricité globale et fine, le renforcement du système immunitaire…
Concrètement, à Lyon, cela passe par la végétalisation des cours et par l’accompagnement des équipes à la pédagogie de plein air, sur laquelle tant de villes européennes ont déjà tellement avancé. C’est une question de santé globale !
Santé de la planète : nous misons sur des solutions très concrètes comme des menus entièrement bio, de saison et en grande majorité de provenance locale, des couches compostables (crèches du 8e arrondissement), des poulaillers, un marché des jouets d’occasion, des boîtes à dons…
Santé publique : la réduction des perturbateurs endocriniens, le nettoyage sans produits chimiques de toutes nos surfaces avec des bandes micro fibres, de la vaisselle renouvelée sans aucun plastique...

71 millions d’euros - le double de la précédente mandature - sont dédiés pour faire de notre politique petite enfance, un modèle lyonnais à suivre dans les prochaines années !

Même si, hélas, les initiatives locales ne suffisent pas toujours. Concernant les crèches par exemple, la pénurie nationale de personnel est un frein, et l’effort des collectivités doit être partagé. Une campagne de recrutement du personnel de petite enfance a déjà été lancée par la Ville. La Région aussi doit prendre sa part et investir davantage ; les quotas de formation actuels étant insuffisants aux regards des besoins du territoire, comme pour les éducateurs jeunes enfants et les auxiliaires de puériculture.

Le projet éducatif de la Ville de Lyon pour 2021-2026, qui prévoit l’accompagnement des élèves de la maternelle au collège pendant les temps scolaires et périscolaires inclut désormais un volet sur l’éducation à la transition écologique. Ce qui veut dire concrètement pour les jeunes Lyonnaises et Lyonnais : acquérir les connaissances, les valeurs, les comportements, les pratiques nécessaires à la prise en compte de la transition écologique dans notre environnement.

Il y a les tout petits et les « un peu plus grands » ; les enfants de primaire pour qui nous avons créé des conseils d’arrondissement, pour qu’ils puissent commencer à prendre part à leur devoir de citoyen et citoyenne, proposer des idées, débattre et voter !

Côté infrastructures : pour améliorer les capacités et conditions d’accueil, quatre nouvelles écoles vont ouvrir cette année dans les 2e, 7e et 9e. De nombreux travaux ont déjà été engagés pour la transition écologique du patrimoine : en renforçant l’adaptation thermique et en optimisant les consommations énergétiques des bâtiments municipaux dont font partie les écoles et crèches.

Pour revenir enfin sur les nouveaux menus servis dans les cantines scolaires depuis l’année dernière : une alimentation diversifiée (plus de protéines végétales, un menu quotidien végétarien en option), plus bio (à 50%, objectif 75% à 100% à la fin du mandat), plus locale et de saison (50% de l’approvisionnement à moins de 200 km de Lyon, dont environ 20% à moins de 50 km), une alimentation aussi davantage « fait maison » (gratins et purées sont par exemple cuisinés sur place, et les soupes arrivent cet hiver !).

Il y a également la rénovation et le réaménagement d’une vingtaine d’aires de jeux à Lyon et la création de trois supplémentaires, avec des balançoires inclusives et du mobilier à hauteur d’enfants (comme des tables) des jeux en bois brut, un nouveau revêtement de sol et l’implantation de fontaines. Objectif en 2026 : 4 à 5 aires de jeux par arrondissement.

Nos mesures pour une transition écologique participent depuis 3 ans à la construction d’une société désirable, écologiste et donc juste socialement, pour que nos enfants puissent grandir, s’épanouir et se construire dans les meilleures conditions.

Au fil de Lyon, supplément au numéro d'Octobre/Novembre/Décembre 2023

Acter l’urgence, engager les moyens

Longtemps, Lyon a connu l’ère de la bétonisation, des maires bâtisseurs, à grand renfort d’arguments sur le rayonnement de la ville. Trop longtemps, les dirigeants lyonnais se sont tournés vers l’extérieur, parfois au détriment de celles et ceux qui habitent, de leur bien vivre.  Notre approche est plus équilibrée, plus pragmatique, davantage tournée vers l’intérêt général, tout en valorisant les richesses de notre ville à l’extérieur. Depuis le début du mandat, nous proposons des actions concrètes qui répondent aux enjeux, aux attentes des Lyonnaises et Lyonnais. Nous transformons la ville, pour la rendre plus belle, plus agréable, plus fraîche et vivable, avec comme boussoles : justice sociale et lutte contre le dérèglement climatique.

Nous avons mis en place le baromètre du Bien-être, pour améliorer la qualité de vie des Lyonnaises et Lyonnais, et adapter les politiques publiques.

Nous avons également lancé le baromètre du Non-recours aux droits et prestations, pour mieux identifier les aides concernées, recenser les freins et mettre en place des mesures pour aider les personnes les plus fragiles à accéder à ces droits. Parce que l’alimentation est trop souvent un sujet d’inégalités, nous soutenons aussi financièrement les épiceries sociales et solidaires, nous avons installé un nouveau restaurant social et un tiers lieu alimentaire.

Remettre les plus petits au cœur des politiques publiques menées à Lyon était également une grande priorité de notre campagne de 2020. Et même plus encore : faire de Lyon LA ville des enfants. Cela passe notamment par la création de plusieurs centaines de places supplémentaires en crèches et des projets ambitieux pour en faire des lieux épanouissants pour les enfants et inspirants pour les familles. Crèches de plein air, alimentation bio et locale, couches compostables, réduction des perturbateurs endocriniens, végétalisation des cours… 71 millions d’euros sont dédiés pour faire de la petite enfance à Lyon un modèle à suivre.  Nous parlions de végétalisation : un budget inédit de 141 millions d’euros est dédié pour la nature en ville, entre 2020 et 2026. Un quadruplement de l’enveloppe bienvenu, alors que plus de 9 Français sur 10 expriment le besoin d’un contact quotidien avec le végétal ! L’augmentation des températures n’y est pas pour rien ; rafraîchir la ville devient urgent.
Quelques bons signaux qui vont dans ce sens depuis 2020 : 3 hectares de nature ont été regagnés sur le bitume, 19 000 m2 de surface végétalisée, plus de 5 200 arbres plantés ainsi qu’un verger dans chaque arrondissement, chaque année. Des dizaines de Rues des enfants se végétalisent progressivement, et des milliers de petits élèves sont déjà concernés. Ces rues en plus d’être plus vertes, plus ombragées, sont plus sécurisées avec une circulation définitivement déviée ou réduite par des zones de rencontre.

Parmi ce qui fait du bien au quotidien et participe à l’intérêt général évoqué plus haut, et dont les habitantes et habitants de cette ville seront fans : cette future Rive droite du Rhône. Un projet que l’on peut résumer ici en quelques grands indicateurs : 75% de la surface allouée aux piétons, 6 lignes de bus, 1 200 arbres plantés, l’installation d’une nouvelle fontaine, la création de 4 grandes terrasses au-dessus de notre fleuve ! Côté déplacements enfin, les objectifs sont multiples : en plus d’adapter Lyon au dérèglement climatique, il faut améliorer la santé et mieux partager l’espace public. Nous développons toutes les alternatives à la voiture (marche, vélo, TCL, autopartage, covoiturage..). Les pratiques évoluent déjà : depuis 2019, il y a plus 60% d'usage du vélo, moins 10% de trafic automobile. La priorité est donnée aux piétons, avec l’apaisement des cœurs de quartiers et la libération des trottoirs pour conforter la marche. En Presqu’île : la création d'une Zone à Trafic Limité, de la place Bellecour à la place des Terreaux permettra de mieux accueillir toutes les générations et modes de déplacement, y compris les piétons. Pour la sécurité de toutes et tous, nous travaillons sur les causes et favorisons l’humain. Notre action passe notamment par le recrutement de policiers municipaux, avec un objectif ambitieux de 365 en 2026. 108 policiers ont été recrutés entre 2020 et avril 2023, contre 75 entre 2017 et 2020. La cellule anti-rodéos a porté ses fruits ; le nombre de procédures a diminué depuis son lancement. 95% des actions du plan de mandat auront été réalisées en 2026.

Le Pacte pour la Transition, créé par des Mouvements citoyens en 2020, qui proposait 32 mesures visant à améliorer la qualité de la vie et à réduire l’empreinte écologique, évalue très positivement nos actions. Celles que nous engageons au quotidien sont très bien résumées par l’orientation majeure du Haut conseil pour le climat, dans son dernier rapport « Acter l’urgence, engager les moyens ».

Au fil de Lyon, Juillet/Août/Septembre 2023

Alerte sécheresse

Quand vous lirez ces quelques lignes, la chaleur sera très probablement déjà bien présente à Lyon, voire « écrasante ». Le mot est fort, mais traduit sans exagération une réalité de ces derniers étés dans notre ville : des températures largement supérieures aux « normales de saison ». En août 2022, avec une température maximale moyenne de plus de 31,4°C, plus de 3°C supérieure aux 28 °C habituels. Et des températures ressenties plus élevées encore. Plus récemment, mi-avril, le département du Rhône a été placé en vigilance sécheresse, après une saison hivernale extrêmement sèche. En février, la France battait un record avec 32 jours consécutifs sans eau, du jamais vu tous mois confondus, et ce depuis le début d’enregistrement des données... en 1959.Et cela ne va pas s’arranger, l’ONU a annoncé que la période 2023-2027 devrait être la plus chaude jamais enregistrée sur Terre.

Si le constat est difficile, les solutions, heureusement, ne manquent pas. Sans prétention de tout régler (car la problématique dépasse notre seul territoire ainsi que les politiques publiques qui y sont décidées), une démarche de sincérité et de redevabilité est nécessaire sur ce qui est entrepris pour vous, à Lyon. Par nos actions d’abord (rénovation thermique d’écoles et de bâtiments municipaux, budget inédit de 141 millions d’euros pour la nature en ville…), nous œuvrons depuis 2020 pour rafraîchir la ville, pour limiter au maximum l’impact des fortes chaleurs sur votre quotidien via des actions de moyen et long terme.

Limiter, mais aussi protéger ; protéger la ressource inestimable et non illimitée qu’est l’eau. Et quoi de plus logique à Lyon, ville qui s’est construite et organisée autour de son fleuve et de sa rivière ? À travers les siècles, l’eau aura façonné les paysages, fertilisé les terres. L’eau a marqué la ville par son empreinte. C’est notre bien commun le plus précieux, et là encore, nous agissons : lorsque la Métropole décide par exemple de repasser en régie publique pour un vrai droit à l’eau potable ou lorsque nous débitumons massivement dans toute la ville (rues, cours d’école, crèches...) pour nourrir la terre et les nappes.

Nous protégeons aussi la ressource en eau en favorisant le réemploi des eaux de pluie et de certains bâtiments comme les piscines et patinoires, ou encore en mettant en place des analyses pour détecter et limiter la présence des polluants de type PFAS (substances per et polyfluoroalkylées), métabolites de pesticides et autres perturbateurs endocriniens.

Enfin, protéger l’eau c’est aussi protéger la biodiversité. Là aussi à Lyon nous agissons avec la protection et le développement de zones humides (comme des mares). « Méfions-nous de l’eau qui dort », dit le proverbe. Méfions-nous surtout lorsque l’eau vient à manquer !

Ce sont des politiques structurantes, qui nécessitent parfois du temps. Vous vous demandez peut-être ce qu’il en est d’actions immédiates qui permettent de se rafraîchir, de moins « subir la chaleur » ces prochaines semaines ?
Les piscines d’abord, qui permettent de diminuer la température du corps. L’été dernier, deux piscines éphémères ont été installées au parc de la Tête d’Or et à Gerland, avec une forte fréquentation. Cet été, comme l’a annoncé Julie Nublat-Faure en Conseil municipal, un autre choix a été fait : ouvrir deux piscines hivernales pendant la période estivale - la piscine Saint-Exupéry à la Croix-Rousse et la piscine Tronchet dans le 6e. Vous pourrez profiter de 6 piscines au total à Lyon, avec également d’autres bassins à Vaise (9e), La Duchère (9e), Mermoz (8e) et Tony-Bertrand (7e - ancienne piscine du Rhône). Sachez aussi que sur la ville de Lyon, on compte plus de 300 bornes-fontaines d’eau potable et que nous en créons de nouvelles à chaque réaménagement !

Pour terminer sur un autre sujet qui réchauffe les cœurs pour de bonnes raisons, quelques mots sur cette période particulièrement synonyme de temps festifs et de rassemblements. En mai s’est tenu pour la 1re fois le Festival Cuisine du monde à la Guillotière (peut-être y étiez-vous ?) porté par les conseils de quartier Guillotière, Mutualité-Préfecture-Moncey, l’association Ré(a)dorons la Guillotière et soutenu par les Mairies des 7e et 3e. Un grand succès : plus de 2 000 repas servis et 3 000 participantes et participants ! Prochain grand rendez-vous lyonnais : le 2e Festival entre Rhône et Saône du 30 juin au 2 juillet. L’objectif de cette nouvelle édition reste identique à celui de 2022 : renouer avec le passé fluvial de Lyon, se reconnecter aux cours d’eau, physiquement et symboliquement, éveiller les consciences sur les dangers qui menacent cette ressource vitale ! Au programme, autour des 3 thèmes du festival, Célébrer, Protéger et Découvrir : parade, retrouvailles avec la Mâchecroute, guinguettes, animations...etc.
À partir de fin juin, ce sera également le grand retour du festival Tout l’monde dehors avec 190 événements gratuits et en plein air (cinéma, spectacles, concerts...)

Bel été à Lyon !

Au fil de Lyon, numéro Avril/Mai/Juin 2023

L’écologie, c’est la santé

La santé est au cœur de notre souhait de faire de la politique autrement, permettre à chacun et chacune de mieux vivre. Nous portons une vision renouvelée de la santé : celle de l’inclure dans toutes nos politiques. C’est fondamental parce que tout est connecté : notre santé physique, mentale, sociale, l’état de la biodiversité ici et à l’échelle du globe, la qualité des endroits où nous vivons au quotidien, les liens que nous tissons les uns avec les autres, la qualité de notre système de santé. Nous devons également prévenir et anticiper au mieux comme les effets du dérèglement climatique qui dégrade chaque jour un peu plus nos possibilités de vivre en bonne santé.

Sans surprise, en matière de santé comme sur tant d’autres sujets, les inégalités se superposent. Sociales, territoriales, environnementales, elles ont toutes des effets sur notre santé et ce sont bien souvent les mêmes qui les subissent. Celles et ceux qui ont peu de moyens, qui vivent dans des logements précaires et/ou construits avec des matériaux de mauvaise qualité sont plus susceptibles de respirer un air plus pollué, de manger des aliments néfastes pour la santé, d’avoir un travail pénible, d’être exposés au bruit, ou encore d’être éloignés des soins. C’est toutes ces inégalités du quotidien que nous combattons, en plaçant la santé au cœur de nos actions.

Nous défendons une vision écologiste de la santé : le « One health » (« une seule santé ») qui prend en compte les liens étroits entre la santé humaine, celle des animaux et l’état écologique global. Une vision à 360° de la santé, qui résonne très fortement depuis le Covid, alors que les maladies chroniques, qui touchent jusqu’à 28 millions de personnes en France, ont une part de causes environnementales.

Ce que nous faisons différemment au quotidien c’est : investir davantage pour la prévention des maladies, réduire les risques de tomber ou de retomber malade, en agissant sur les causes des problèmes de santé. Cela demande de réfléchir en transversalité, de mettre les citoyens et citoyennes, les acteurs de la santé, des corps de métier différents, ensemble, autour de la table, de casser les barrières qui les séparent encore. Et de davantage former ces professionnels, d’accepter aussi que le temps de la réflexion soit plus long pour que les solutions soient plus durables et globalement efficaces. Cette approche se retrouve dans le Contrat local de santé (CLS), outil co-construit et qui engage plus d’une trentaine d’acteurs du territoire, porté par notre adjointe Céline de Laurens.

Les Écologistes à la Ville de Lyon participent activement à plusieurs groupes de travail pour prévenir et faire face aux changements qui impactent fortement notre santé. C’est le cas par exemple des travaux que la Ville pilote en tant que membre du Réseau français des Villes- santé de l’OMS, sur les espèces animales et végétales à enjeu (moustiques, tiques, …).
Nous nous attachons aussi à accompagner les publics les plus éloignés des soins et de la prévention, et dépasser une approche culpabilisante de comportements individuels mauvais pour la santé isolés du contexte dans lequel nous vivons. De multiples facteurs peuvent agir sur nos modes de vie, nos choix de consommation. La publicité omniprésente, le marketing, la pression sociale que l’on peut ressentir, tout ça a un effet sur la façon dont nous vivons et donc sur notre santé, et souvent aussi en même temps sur celle de la planète. Nous renforçons aussi notre aide aux publics les plus en difficulté, notamment avec le dispositif « Ligne 37 » qui renforce l’accompagnement social et sanitaire des jeunes en errance à la Guillotière.
 
Autres exemples d’actions lyonnaises : la plantation de davantage d’arbres et de végétalisation dans les rues et les cours d’école pour moins souffrir de la chaleur. À Lyon, la végétalisation est le 3e budget de la ville ! L’eau est aussi davantage prise en compte dans nos politiques, avec un cycle de l’eau qu’on restructure en désimperméabilisant ou en renforçant son accès via les bornes fontaines. Le « sport-santé », avec l’ouverture d’un espace dédié à Gerland dans le 7e. L’alimentation dans les cantines de la ville avec le triptyque « bio, local, de saison ». Le soutien aux épiceries solidaires et le lancement d’un pôle alimentaire dans le 3e. La labellisation en quartier fertile pour favoriser l’agriculture urbaine et solidaire. Et aussi, la lutte contre les perturbateurs endocriniens avec des efforts importants réalisés notamment dans les crèches et les écoles (nouvelles méthodes d'entretien pour diminuer l'utilisation de produits chimiques, fin des contenants alimentaires en plastique, formation des professionnels, etc.).

L’écologie, c’est prendre soin des écosystèmes, c’est comprendre comment chacune de leurs composantes est liée aux autres, en harmonie, et comment la santé des uns est indissociable de celle des autres, c’est protéger partout et tout le temps la santé humaine donc la santé du vivant dans son ensemble !
 

Groupe Les Ecologistes
4 rue de la République – 69001 Lyon
lesecologistes.lyon@gmail.com

Au fil de Lyon, numéro Janvier/Février/Mars 2023

Ralentir pour mieux vivre

Fait rare cette année, l’hiver rime avec un terme tant répété après avoir été si contesté : « sobriété ».

Il y a 2 ans, la crise sanitaire avait déjà permis une mise en lumière de la nécessité de modifier nos habitudes de vie, d’aller vers une nécessaire sobriété. S’il y a eu des évolutions dans les comportements individuels, plus ou moins massifs (déménagements au profit des villes moyennes et campagnes, augmentation du télétravail, changement de mode de déplacement, tourisme local, mouvement de démissions...). Le Gouvernement, lui, n’en a tiré aucune leçon.

Cet hiver, nous formulons un espoir : que ce besoin soudain et tardif de sobriété impulsé par l’État, quand bien même les écologistes appellent à ralentir depuis des années pour éviter des crises telles que celle que nous vivons actuellement, entraîne d’autres manières de vivre, plus résilientes, plus adaptées aussi.

Vous avez peut-être entendu parler des 4 scénarios de l’ADEME, l’Agence de la transition écologique, pour atteindre à la neutralité carbone en 2050. Ces scénarios selon l’ADEME « empruntent des voies distinctes et correspondent à des choix de société différents ». Notre choix s’oriente assez naturellement vers le scénario le plus ambitieux, qui appelle à un profond changement des pratiques : le #1 « Génération frugale ». En quelques marqueurs : consommer plus de produits locaux et moins de viande, réduire drastiquement la place de la voiture dans nos vies et nos villes, relocaliser la production de certaines filières, sanctuariser la nature, privilégier le réemploi, limiter la construction pour lui préférer la réhabilitation, aller vers une répartition plus équitable des richesses, de services publics, d’une protection sociale forte, et de plus d’équité. Une bonne manière de réinterroger le capitalisme, modèle destructeur d’une majorité de nos ressources depuis des décennies et amplificateur d’inégalités sociales.

Il faut le dire, il n’est pas ici question de pointer du doigt de « mauvais » comportements individuels ou d’ériger en exemple de « bonnes » manières de vivre. Notre appel est le suivant : redoubler d’exigence envers les pouvoirs publics, aux niveaux national, européen et international. En renforçant le train, en luttant contre l’obsolescence programmée, en subventionnant davantage l’agriculture biologique, etc. Des décisions fortes qui sont justes socialement car n’impactant pas les plus précaires et n’épargnant pas les plus riches. Car oui, plus les ressources financières des personnes sont élevées, plus elles consomment de l’énergie.

Parce que la sobriété ne peut être que juste socialement, nous, Écologistes Lyonnai·s·es, nous activons notre programme depuis 2 ans pour pallier, combler les inégalités. Ainsi, dès la campagne en 2020, nous annoncions déjà cette volonté : « Si nous préparons demain, c’est évidemment tout de suite que le soutien localisé de la puissance publique est décisif pour nous relever tous et toutes. Il faut panser les plaies et amortir la secousse tout en entamant la transition écologique. » Volonté que nous appliquons maintenant à Lyon, la Ville a décidé cet hiver de préserver en priorité le patrimoine de ceux qui n’en ont pas : les services publics, qui restent ouverts. Des mesures de solidarité énergétique sont aussi mises en œuvre envers les plus précaires, quand les efforts sont concentrés ailleurs (comme pour la baisse de la température dans les équipements municipaux par exemple).

Parce que partager les efforts avec l’ensemble de la population est évidemment un enjeu de cohérence mais aussi d’acceptation. Les Françaises et les Français sont ouverts à la sobriété contrairement à ce que des interprétations médiatiques hâtives pourraient prétendre. Mais assez logiquement leur acceptation repose sur un besoin de règles partagées, qui permettent d’échanger en confiance.

Finalement, et s’il était surtout question de périmètres à redessiner, de société à réinventer comme cela a toujours été le cas dans les grandes transformations des derniers siècles ? Sauf que cette fois, ce ne sont plus les bénéfices, le confort facile et les lobbys qui doivent guider les décisions publiques.

« Il [le discours d’Emmanuel Macron sur l’énergie en février dernier] a mis l’accent sur la sobriété, mais en détournant son sens original, pour aller vers des petits gestes. Ce terme fort, qui pendant longtemps a été un étendard de radicalité, est ici une simple réduction des gaspillages, prétendument compatible avec la croissance. [...] Si on laisse s’installer cette redéfinition au rabais de ce que sont la sobriété ou le rationnement, on va perdre de vue leur sens politique et le fait qu’ils pourraient être de puissants outils de justice sociale ». Ces mots si justes sont de Mathilde Szuba, maîtresse de conférences en sciences politiques. Elle a raison : ne les laissons pas faire et ensemble réapproprions-nous ce terme de sobriété dans tout ce qu’il a d’égalitaire et d’émancipateur !

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Au fil de Lyon, numéro d'hiver 2022

Changer concrètement de modèle

Mais quelle fin d’année 2021 avons-nous vécue ? Un rapport du GIEC alarmant, une COP 26 au goût d’échec, une campagne présidentielle qui prend un tour bien inquiétant. La raison et le bon sens semblent faire défaut à bien des niveaux. Et dans notre ville de Lyon… Nous constatons la mauvaise foi d’une partie de l’opposition et sa leur pratique de politique-politicienne qui consiste à instrumentaliser, caricaturer et créer des polémiques plutôt que de débattre sur le fond. Que se passe-t-il ? Le débat n’est pas la polémique, la vérité n’est pas le révisionnisme, l’humour n’est pas l’insulte. Refusons ces propos bas et faibles. Soyons convaincus de la mission qui nous a été confiée. Soyons exemplaires, car notre statut d’élu nous oblige. Soyons déterminés pour changer notre ville et la rendre plus juste et plus accueillante pour toutes et tous en restant respectueux et ouverts. C’est ce pour quoi vous nous avez élus.

Car, en effet, c’est chaque jour que nous nous employons, à vos côtés, à changer la ville de Lyon. À l’image de l’Affaire du Siècle, nous croyons au changement et à la prise de conscience collective. Il est grand temps de changer de trajectoire et nous nous y employons avec détermination dans notre belle ville dont l’histoire, à bien des égards, nous rend si fiers.

L’étape des 500 jours le 16 novembre dernier permet de mettre en lumière toutes les actions déjà menées localement. Dans chaque arrondissement, les changements se profilent à l’horizon. La végétation reprend sa place, les travaux d’isolation des bâtiments scolaires sont enfin entrepris, la route est peu à peu partagée entre piétons, cyclistes et automobilistes dans un plus juste équilibre. Conseils des enfants, conseils des aînés, budget participatif : les citoyens deviennent acteurs de notre ville, et c’est ensemble que nous la pensons, fiers de la mission qui nous a été confiée.

Agir sur tous les plans

La Ville de Lyon s’engage et affirme ses engagements en gardant l’urgence climatique comme fil conducteur de ses actions : en rejoignant les villes partenaires pour une charte d’engagement de non-prolifération des énergies fossiles, nous adhérons à un positionnement national voire mondial.

Socialement, nous avançons également à grands pas, très concrètement en ouvrant une maison de l’alimentation, en proposant des hébergements d’urgence pour les femmes victimes de violence, en mettant à l’abri des dizaines de demandeurs d’asile et en signant la Déclaration des droits des personnes sans–abri, portée par la Fondation Abbé Pierre, qui rappelle les droits fondamentaux de ces personnes. Car l’écologie que nous prônons est aussi une écologie sociale, nous voulons une ville ouverte et généreuse.

Nous soutenons activement le monde culturel, en rééquilibrant les budgets, en mettant en place de nouveaux équipements, en multipliant les partenariats pour toucher les publics les plus éloignés, en appliquant avec entrain la déclaration de Fribourg sur les droits culturels.

À toutes les échelles, nous restons ambitieux et convaincus, toujours plus volontaires pour mettre en œuvre la politique pour laquelle vous nous avez élus. Car soyons certains que notre Ville et notre Métropole sont regardées. C’est un modèle écologique que nous sommes en train de créer avec vous toutes et tous, pour changer la ville de demain et ouvrir la voie d’un modèle aussi résilient qu’enthousiasmant. Une fois encore, merci pour votre confiance.

Supplément au numéro d'hiver 2022
Bilan 2022 : chroniques d'une ville qui change

Écrire la ville de demain

Voilà 500 jours qu’une centaine de Lyonnaises et Lyonnais, pour la plupart issus de la société civile, se sont mobilisés pour relever le défi d’une mandature écologiste. Vous nous avez fait confiance en nous donnant la mission de changer Lyon. Faire de notre ville un espace de vie plus juste, plus apaisé, plus vert, plus résilient, où chacun pourra trouver et prendre sa place. Une ville sans défiance, accueillante et généreuse. Changer notre cadre de vie à l’aune des enjeux climatiques qui sont les nôtres avec sincérité et objectivité. Modifier nos habitudes, être volontaires et proactifs pour composer ensemble notre ville.

De toutes parts, les chantiers ont été entrepris. C’est dans notre rue, dans notre quotidien, dans notre vie de tous les jours que tout doit changer : l’école du quartier qui sera enfin isolée du chaud et du froid, la rue où piétons, vélos et voitures cohabitent de façon équilibrée, la végétation qui peu à peu retrouve sa juste place, la refonte des investissements, le budget participatif...

Dans chaque arrondissement des vergers ont été plantés, des rues ont été piétonnisées devant les écoles, des concertations ont été lancées pour réfléchir ensemble aux travaux à venir. Le projet Part-Dieu a ainsi été révisé afin de donner plus de place à la végétation, aux logements sociaux et moins de place aux bureaux. Car un quartier entier ne peut être entièrement tourné vers le monde des affaires ; une ville est le croisement de mille vies, de mille intentions et de mille attentions : c’est cette alchimie délicate que nous devons composer pour que dans chaque quartier, chaque Lyonnaise et Lyonnais puisse se sentir à sa juste place. Ne négliger ni les équipements publics, ni les espaces verts, ni les lieux culturels, ni les espaces sportifs, commerciaux ou de loisirs…

Changer la ville c’est aussi s’ouvrir davantage à l’autre, accepter les différences et faire l’effort de l’accueil : nous œuvrons pour aider à la mise à l’abri des demandeuses et demandeurs d’asile, nous avons également créé des logements pour héberger des femmes victimes de violences conjugales. Des bâtiments ont été mobilisés pour des mises à l’abri de jeunes réfugiés, en lien avec la Métropole et la préfecture. Récemment, le Maire Grégory Doucet s’est engagé, via un plan "zéro enfant à la rue", à ce qu’aucun enfant scolarisé dans la ville de Lyon ne dorme dehors. Nous devons tout faire pour être plus ouverts aux autres. Faire de Lyon un territoire accueillant est un objectif qui doit nous accompagner tout au long du mandat.

Lyon doit aussi devenir une ville plus sûre pour toutes et tous, et pour cela plusieurs actions ont été engagées, comme la création d’une cellule anti-rodéos rassemblant la Mairie de Lyon, la Préfecture et le Procureur de la République. Le budget de prévention de la délinquance a été augmenté de 40%. La Police municipale est mobilisée aux côtés de la Police nationale en intervenant chaque jour sur la place Gabriel-Péri. Des ateliers participatifs ont été organisés à la Guillotière pour faire émerger des idées, intégrées pour la plupart au plan d’action pour la place Péri. Ce dernier a vocation à apporter des réponses structurelles de long terme à la situation complexe de la place, et ce dans différents domaines : sécurité, urbanisme, propreté, culture, droits des femmes…etc.

C’est une gestion différente de la ville que nous vous proposons ; nous souhaitons procéder autrement en permettant le dialogue et la contradiction pour penser ensemble notre ville. Nous voulons plus de démocratie en donnant sa place à l’échange, en questionnant les modes de subventions, en offrant davantage d’équipements culturels, sportifs et de vie sociale, et en soutenant activement notre si riche économie locale… Le renouvellement du Schéma de promotion des achats socialement et écologiquement responsables (SPASER) fait écho à ces orientations, que la Ville consomme mieux, plus localement, plus écologiquement, plus éthiquement : il s’agit tout de même de 200 millions d’euros de dépenses par an ! Dans la même dynamique, nous allons renouveler le contrat pour la restauration scolaire. Nos détractrices et détracteurs se sont offusqués d’anecdotiques cordons bleus hyper transformés : mais dans quel monde vivent-ils pour ne pas considérer la nécessité de changer le rapport à l’alimentation de nos enfants ? Quiconque a mangé un plateau-repas à la cantine sait qu’il faut changer les curseurs pour que nos enfants mangent mieux.

Loin des réflexes politiciens, c’est notre bon sens que nous mettons au service de la collectivité avec un enthousiasme non dissimulé. Nous voulons mener une politique où la contradiction et l’échange sont autorisés, où le dialogue est le ciment de nos actes et de nos décisions. Une ville qui sera celle de toutes et tous, et de chacun avec nos différences, nos forces et nos faiblesses, une ville humaine. Lyon commence à changer, mais ayons bien conscience que ce n’est qu’un début : Nous sommes heureux et fiers d’entreprendre avec vous à l’écriture de la ville de demain.

Au fil de Lyon, numéro de printemps 2022

Inertie VS action

« Un terrible avertissement sur les conséquences de l’inaction. » C’est avec ces mots que Hoesung Lee a présenté en février le dernier rapport du GIEC dont il est le président. Le groupement de scientifiques alerte une nouvelle fois sur le dérèglement climatique dont les conséquences n’appartiennent plus au futur mais sont déjà visibles dans nos quotidiens. 1 degré supplémentaire est aujourd’hui enregistré par rapport à l’ère préindustrielle. Les répercussions sont fortes sur les vies humaines et les systèmes naturels : vagues de chaleur plus intenses et plus fréquentes, augmentation des feux de forêt et des précipitations, élévation du niveau de la mer… etc.

Si ce nouveau rapport du GIEC nous décrit un avenir bien obscur sans réaction des décideurs, il apporte aussi des lueurs d’espoir. Ce rapport nous dit en effet que pour limiter le réchauffement climatique, il faut des actions fortes, très rapides et qui s’inscrivent dans la durée. Ces dernières auraient un réel impact sur la qualité de l’air. Autre « bonne » nouvelle : en atteignant la neutralité carbone, le réchauffement climatique pourrait être circonscrit. En d’autres termes : si nous agissons fortement dès maintenant, nous pouvons encore agir sur le dérèglement climatique et réparer une partie de nos erreurs du passé. Ce « nous » est celui de toutes les citoyennes et de tous les citoyens mais aussi celui des collectivités, des villes qui jouent un rôle important en prenant des décisions fortes, adaptant ainsi leurs territoires et les engageant dans la transition écologique.

Les grandes avancées des collectivités

C’est le cas des collectivités écologistes qui mènent, dans toute la France, des actions qui préfigurent une transition démocratique et écologiste à leur niveau. C’est bien sûr le cas de la Ville de Lyon, qui a déclaré l’urgence climatique en 2021 et prend depuis 2020 de véritables mesures à la hauteur des enjeux climatiques et à son échelle, pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, adapter la ville au changement climatique et préserver la biodiversité.

La Ville s’engage par exemple pour des mobilités plus adaptées à nos quotidiens, pour une meilleure qualité de l’air, pour une alimentation plus saine (notamment dans les cantines scolaires) et une agriculture de proximité. Elle investit massivement dans la rénovation des bâtiments municipaux afin de réduire notre consommation d’énergie, la végétalisation de l’espace public et la diversification de nos approvisionnements, par exemple 25% de notre consommation de gaz provient depuis le 1er janvier 2022 de biogaz, gaz renouvelable produit en France. En d’autres termes, la transition écologique que nous portons ne se résume pas aux pistes cyclables comme le disent parfois nos détracteurs : elle agit sur les 17 objectifs de développement durable définis par l’ONU pour 2030 ; objectifs qui répondent aux défis liés à la pauvreté, aux inégalités, à la paix, à la justice… et à la résilience. Car la transition écologique dans laquelle nous avons engagé la Ville, notamment par les mesures de sobriété énergétique, de diversification des sources d’énergie et d’alimentation locale, contribue à rendre Lyon plus résiliente face aux aléas à venir. Et le contexte international actuel nous rappelle, hélas bien plus qu’on ne le souhaiterait, à quel point cette notion de résilience est importante.

Solidarité et hospitalité

Dans ce contexte de retour de la guerre en Europe, la solidarité et l’hospitalité, en tant que valeurs fondamentales de l’écologie politique, sont aussi au cœur de notre action. Car si elles sont nécessaires pour s’adapter au changement climatique, elles le sont également au quotidien et a fortiori en ces heures sombres de la guerre en Ukraine, débutée il y a deux semaines à peine à l’heure où nous écrivons ces lignes. Dès le premier jour de la guerre, la Ville de Lyon a lancé différentes actions - collecte de biens de première nécessité dans tous les arrondissements, soutien financier - pour aider le peuple ukrainien, en lien étroit et permanent avec les associations ukrainiennes de Lyon. Comme ce fut le cas à l’été dernier avec les personnes fuyant l’Afghanistan, la Ville de Lyon a déjà annoncé qu’elle prendra sa part dans l’accueil des réfugiés et mobilise d’ores et déjà les services de la Ville en ce sens. Car même si les moyens et les compétences de la Ville sont limités, il va de notre devoir mais aussi de notre dignité de faire le maximum pour accueillir ces personnes dans les meilleures conditions possibles. La Ville est aux côtés des associations et de tous les Lyonnais et les Lyonnaises qui se mobilisent déjà en ce sens au quotidien. Nous profitons de cette tribune pour saluer leur action exemplaire et leur implication sans faille.

Au fil de Lyon, numéro d'été 2022

Protéger nos biens communs pour les prochaines générations

Juillet approchant, la fin de l’année scolaire pointe à l’horizon. Nos pensées vont naturellement vers les plus jeunes habitantes et habitants de la ville. Nous, écologistes, sommes attachés depuis le début du mandat à améliorer leur cadre de vie, à commencer par leur quotidien dans les écoles. Nous nous réjouissons des premiers changements réalisés en deux ans de mandat pour les plus jeunes, et ce n’est qu’un début...
De nombreuses actions de rénovation ont été lancées ou sont en cours, pour permettre aux enfants d’étudier dans des établissements en bon état, de n’avoir ni trop chaud l’été ni trop froid l’hiver, comme pour le groupe scolaire Kennedy dans le 8e ou l’école Joliot Curie dans le 5e.

Le bien-être des plus jeunes passe aussi par un rapport à la nature plus régulier aux nombreuses vertus : baisse du stress, meilleur apprentissage, immunité plus forte... Au travers des « cours nature », la Ville de Lyon vise le réaménagement de 152 cours d’écoles et de crèches d’ici à 2026, grâce à une enveloppe de 20 millions d’euros. Plus largement, ce sont 1 000 arbres qui seront plantés par an dans le cadre du grand plan Nature.
Et puisque la sérénité et la sécurité des plus petits nous importent également, 5 millions d’euros sont consacrés à l’apaisement des abords des équipements accueillant des enfants : les alentours de 46 établissements ont déjà été aménagés depuis 2020, plus de 6 500 enfants en bénéficient directement.
La culture a trouvé une place inédite dans plusieurs de nos écoles, à l’instar d’une résidence d’artistes intergénérationnelle dans le 3e arrondissement. Les élèves de l’école Léon Jouhaux ont créé avec la résidence seniors Danton et le groupe des Mécanos un spectacle autour des souvenirs des aînés. Une belle aventure humaine qui a créé des liens forts et durables qu’il conviendra d’entretenir et de renouveler.

Et comment ne pas mentionner les Conseils d’arrondissement des enfants lancés dans plusieurs arrondissements, comme le 3e, le 5e ou le 8e ? Les enfants peuvent dorénavant donner leur avis sur les projets qui les concernent et proposer de nouvelles idées. Chaque jour nous construisons la ville que nous souhaitions lors de la campagne de 2020 : une ville où chacun trouve sa place, une ville à hauteur d’enfant !

À la rentrée, les petits Lyonnais et les petites Lyonnaises auront également un nouveau choix de menu dans les cantines. Plus de bio, plus de local, plus de repas cuisinés sur place : une bonne nouvelle pour le goût, le climat, la santé et sans augmentation de tarif !

Un dernier chiffre s’il le fallait pour vous montrer que la jeunesse est l’une des grandes priorités de la Ville de Lyon : 424 millions d’euros seront consacrés à l’enfance d’ici à 2026 : près des 3/4 à la rénovation, à la construction et aux verdissements des écoles, le quart restant pour créer des places en crèches et végétaliser les extérieurs.

Réhabiliter le patrimoine naturel et culturel de notre ville

L’arrivée du printemps a été marquée par une riche actualité culturelle : tous nos musées ont proposé des expositions qui ont su à la fois valoriser leurs collections et proposer de nouvelles voies ; pour n’en citer qu’une, nous vous encourageons vivement à aller découvrir avec vos enfants l’exposition Little Odyssée au MAC, un voyage dans l’art contemporain qui plaira aux passionnés d’art et novices.

Réjouissons-nous également des changements annoncés dans notre politique culturelle. La Ville de Lyon met des lieux à disposition de compagnies, ces subventions en nature étaient parfois reconduites par démarche clientéliste ou tradition depuis des années. Sans remettre en cause le travail accompli par ces compagnies, il nous semble salutaire et vertueux de ne pas considérer que le financement public est un acquis. Nous voulons désormais conditionner ces occupations à des appels à projets objectifs et construits pour plus de justice et de variété dans notre vie culturelle lyonnaise, en laissant plus de place aux jeunes compagnies.

Enfin, nous le disions quelques lignes plus haut : nous voulons renforcer le rapport des plus jeunes à la nature. Reconnecter les Lyonnaises et les Lyonnais à notre patrimoine naturel, c’est aussi redonner aux deux grands cours d’eau, emblèmes de l’Histoire de Lyon, la place qu’ils méritent.

C’est l’un des paris du Festival entre Rhône et Saône, organisé pour la première fois du 1er au 3 juillet. Se réapproprier ce bien commun de l’eau, c’est aussi davantage le respecter, (re)connaître ses forces et fragilités. Ce nouveau grand moment festif s’articulera autour de la célèbre Mâchecroute et de nombreuses activités (sportives, culturelles, de protection de la biodiversité...) grâce aux associations lyonnaises. Le moment fort de ce week-end sera une grande parade colorée, signe de la richesse et de la diversité de notre ville. Rendez-vous sur les Berges début juillet !

Gautier Chapuis et Philomène Récamier, co-président-es du groupe Les Ecologistes

Au fil de Lyon, numéro d'automne 2022

L’alimentation comme vecteur d’égalité

Des menus plus sains, des aliments issus de l’agriculture biologique et qui viennent de moins loin (et même de tout près). Si la nouvelle offre des cantines lyonnaises peut se résumer en une phrase, les nouveautés sont pourtant nombreuses ! Et marquent un réel tournant pour le quotidien des petits Lyonnais et petites Lyonnaises de notre bien nommée capitale de la gastronomie.
Depuis cette rentrée, et grâce au travail du nouvel exécutif, le contenu des assiettes des cantines cumule les améliorations. En résumé : une alimentation diversifiée (plus de protéines végétales, un menu quotidien végétarien en option), plus bio (50% des menus, objectif 75% à 100% à la fin du mandat), plus locale et de saison (50% de l’approvisionnement à moins de 200 kilomètres de Lyon, dont environ 20% à moins de 50 km), une alimentation aussi davantage « fait maison » (gratins et purées seront par exemple cuisinés sur place), des repas avec du goût pour plus de plaisir !

Trop ou pas assez ?

D’un côté, il y a celles et ceux qui trouvent que ces nouveautés vont trop loin, ou sont « injustes », « punitives » et à qui il nous faut répondre.

« Moins de viande, une mesure antisociale ? »
Faux - les familles modestes mangent plus de viande que les autres, mais de moins bonne qualité, peu nutritive. Celle qui est servie à la cantine est dorénavant de meilleure qualité : bio ou label rouge.

« Moins de viande, c’est mauvais pour la santé ? »
Faux - Pour l’environnement, car la production de viande est excessivement gourmande en eau notamment, comme pour la santé, il est recommandé de réduire fortement sa consommation. À noter que l’alimentation des familles ne contient actuellement pas assez de fruits, légumes, légumineuses, produits céréaliers complets... etc., ce qui est proposé depuis la rentrée à la cantine de Lyon avec, par exemple, des farines de petit épeautre ou de blé complet pour le pain.

De l’autre, il y a celles et ceux qui considèrent que ce n’est pas assez, qu’il faudrait par exemple du 100% bio et local dès cette rentrée : c’est bien sûr le souhait de l’exécutif, à terme. Hélas, la configuration agricole de notre territoire ne le permet pas encore et nos élu·es se mobilisent pour que cela devienne possible !

En résumé, les 26 500 repas [FS1] servis quotidiennement dans nos cantines permettront à nos enfants d’être en meilleure santé, de s’intégrer pleinement dans la transition écologique, d’agir pour la condition animale, pour l’économie locale et les agriculteurs et agricultrices du coin. Les enfants connaîtront aussi mieux le chemin « du champ à l’assiette » grâce à un accompagnement pédagogique renforcé.

Et tout cela sans augmentation des tarifs, malgré une réelle amélioration de ce qui est servi à vos enfants, petits-enfants sur la pause du midi.

La justice alimentaire, une priorité

Pour rappel, les tarifs de la cantine lyonnaise sont adaptés aux revenus des foyers, allant de 80 centimes le repas à 7,30 euros, avec 7 tranches différentes.

Faire bénéficier à des milliers d’enfants de ces nouveaux menus, à des prix adaptés au niveau de vie de chaque famille, c’est permettre une alimentation de qualité pour tous et toutes. C’est s’appuyer sur un service public amélioré, sans augmentation de tarif quand le prix des denrées alimentaires augmente. C’est un choix fort, assumé, en adéquation avec nos valeurs : œuvrer pour la planète et pour le mieux-être de tous et toutes, à commencer par les plus jeunes d’entre nous.

Le secteur agricole fortement impliqué

Ces nouveaux menus bénéficient aux enfants de notre ville mais aussi aux agriculteurs et agricultrices, qui ont été fortement associés à cette démarche, via la mise en place d’une commission agricole. L’objectif étant d’anticiper les éventuelles productions à mettre en place pour développer des filières d’approvisionnement et des partenariats dans les bassins de production (et être encore plus ambitieux sur la qualité des repas servis). La Ville de Lyon est, aussi, bien sûr, attachée à la juste rémunération des agriculteurs et agricultrices.

À noter que la justice alimentaire à la sauce lyonnaise s’est illustrée ces deux dernières années dans d’autres secteurs comme l’aide d’épiceries solidaires, la création d’un pôle alimentaire, le lancement d’une étude sur les pratiques alimentaires d’étudiantes et étudiants en lien avec la monnaie locale la Gonette...

À Lyon, la justice alimentaire implique toutes les parties prenantes, et les premiers résultats montrent déjà un franc intérêt de leur part. En témoigne le choix des parents lyonnais : 1 sur 3 ont choisi le nouveau menu Jeune pousse (100% végétarien). Preuve que cette offre de restauration repensée correspond bien à une attente, à laquelle il était enfin temps de répondre.

Gautier Chapuis et Philomène Récamier, co-président-es du groupe Les Ecologistes

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Au fil de Lon, numéro d'hiver 2021

Une place pour tous dans notre belle cité lyonnaise

En ce début d’automne, c’est l’occasion pour nous de vous rappeler nos intentions pour la jeunesse et les plus anciens : quels changements en perspective pour les Lyonnaises et les Lyonnais ?

Cap sur la jeunesse

Depuis le début du mandat, nous avons eu à cœur d’affirmer une ville à hauteur d’enfants. Ce projet se décline à différents niveaux et en particulier par l’apaisement des abords des écoles et des crèches : ce qui signifie, plus de zones piétonnes, plus d’espaces de jeux, plus d’accès sécurisés aux établissements scolaires et de petite enfance. Se rendre à l’école ou à la crèche doit être un moment agréable dans un espace dédié à la déambulation de nos enfants, grands et petits : 38 établissements déjà ont vu leurs abords faire l’objet d’un aménagement.

Ces différents projets d’apaisement ont aussi été l’occasion de travailler avec les enfants sur des projets artistiques. En juin, cinq écoles lyonnaises ont réalisé un projet artistique, pilotés par des artistes du Musée d’Art Contemporain en collaboration avec les enseignants. Les enfants ont, là aussi, pu se réapproprier leur ville, leurs espaces publics, grâce à la pratique artistique.
La mise en place progressive des Conseils d’arrondissements des enfants est également très attendue. Ces instances permettront aux plus jeunes de devenir de réels acteurs de la vie démocratique. Ils sauront porter leur voix auprès des équipes municipales, car sur les sujets qui les concernent, leur réflexion compte.
La construction de plusieurs groupes scolaires est prévue pour répondre aux besoins des familles : il n’est plus possible de construire des logements à tout va sans se préoccuper des équipements nécessaires aux habitants qui les occuperont. Des réhabilitations sont également en œuvre dans de nombreux groupes scolaires, notamment pour des travaux d’isolation et de végétalisation afin de faire face aux enjeux climatiques. Nous avons conscience des problèmes de chaleur excessive dans les salles de classe, et nous mettons tout en œuvre pour améliorer durablement la situation malgré l’héritage d’un bâti en très mauvais état et une négation totale de ces problématiques jusqu’à présent.
Ainsi, neuf projets concernant des structures scolaires ont été réorientés afin d’y ajouter du végétal ; introduire des potagers, proposer des zones de verdure, d’ombre et de fraîcheur en participant à la préservation de la biodiversité, sont autant d’actions concrètes que nous mettons en place pour nos enfants.

Et enfin, réjouissons-nous de la décision métropolitaine qui rend gratuit l’accès aux TCL pour les enfants dans le cadre des sorties scolaires. Cette décision est saluée par les enseignants et se place en complémentarité de la gratuité des musées de la Ville de Lyon pour les moins de 18 ans.

Cap sur le grand âge

La création d’une ville apaisée doit permettre de s’y sentir bien à tout âge. Notre majorité est plus que jamais rassemblée autour de l’objectif de créer une ville où bien vieillir : permettre à tous, quel que soit son âge, de se déplacer, d’accéder aux services publics, aux loisirs et à des habitats adaptés…

La requalification de l’espace public va dans ce sens. Nos ainés doivent avoir accès à des trottoirs larges, permettant la promenade et le repos sur des espaces dédiés. Nous développons également des partenariats avec les associations proposant des déplacements en vélo-taxi afin de faciliter la mobilité des plus anciens. Dans le 8eme arrondissement par exemple, les aînés ont été consultés pour prévoir l’installation de nombreux bancs publics dès ce mois-ci.

Le rééquilibrage entre la place du piéton et des transports motorisés est nécessaire : chacun doit avoir sa place pour une ville conçue à l’aune des enjeux de 2021 et non plus à l’époque du tout-voiture, lorsque nous pensions que celle-ci était le seul mode de déplacement valable : les temps ont changé !
L’accès à la culture et le lien social en toute circonstance sont également essentiels. Nous accompagnons pour cela les structures d’accueil et de logements de personnes âgées dans des projets artistiques variés permettant à nos aînés de demeurer acteurs et spectateurs de la vie culturelle de notre ville. Nous avons eu à cœur de proposer de nombreux concerts à destination des aînés dans leurs lieux de vie pendant la crise sanitaire. Dès l’automne, à l’occasion de la Semaine Bleue, le 3eme arrondissement inaugurera une résidence d’artistes dans l’un de ses établissements pour personnes âgées. Nous allons poursuivre et amplifier ces initiatives solidaires et fédératrices tout au long de notre mandat.
Et enfin grâce à l’extension du conseil des Aînés à tous les arrondissements notre majorité permettra, là encore, de redonner leur juste place à tous les habitants de notre ville.

Ensemble, poursuivons ce chemin avec conviction, en restant attentifs à chacun d’entre nous.

Au fil de Lon, numéro du printemps 2021

Réveiller nature et culture

Une année de mandat, la réconciliation de Lyon avec le vivant s'écrit dans notre quotidien malgré la crise sanitaire: en développant la nature en ville et en soutenant la culture comme vecteur d'émancipation.

Lyon, ville nature, ville des enfants
Nous l'avions annoncé lors de notre prise de fonction, nous souhaitons engager une réelle mutation quant à notre rapport à l'espace urbain. Il s'agit de redonner sa place à la nature et d'imaginer une ville à hauteur d'enfants, résiliente et territoire de coopération.

Une ville plus verte
Pendant cette première année de mandat, nous avons engagé la réflexion pour la création du Grand Parc des Balmes de Fourvière qui s'étalera sur 80 ha et permettra de relier par un ensemble de voies vertes Vaise au Vieux-Lyon en passant par Champvert. Nous avons entamé la végétalisation des cours d'écoles afin d'apporter la nature et la fraîcheur à nos enfants. Nous avons planté des vergers urbains dans chaque arrondissement. Ces actions ne sont que l'amorce d'une reconquête de l'espace urbain par la nature pour une ville enfin respirable. Ces améliorations de notre cadre de vie passent par un changement de nos priorités quant à l'usage de l'espace public.

Une ville plus accessible
Les piétonisations des abords des écoles, par exemple, sont parfois contraignantes, mais soyons volontaires, proactifs et généreux à l'égard de nos enfants! Ils méritent des espaces apaisés, moins pollués et plus sécurisés pour accéder à leur école. Cette ville plus verte, plus accessible, plus citoyenne saura profiter à chacun d'entre nous. C'est tous ensemble qu'il nous faut modifier nos modes de vie pour construire une ville résiliente et sereine où les modes de transports doux sauront satisfaire la majorité de nos déplacements, où la végétation sera accessible à tous, une ville inclusive qui assurera la place de chacun.

La culture comme vecteur d'émancipation
La vie culturelle participe à l'émancipation et à l'épanouissement des populations, elle est un facteur de dignité. Nous plaçons la culture au cœur de nos préoccupations, et nous organiserons les états généraux des droits culturels, à Lyon, en 2022. Partager des émotions, vibrer, se réjouir ou s'étonner ensemble permet de grandir, de se construire, de rendre vivant le terreau urbain. Il faut considérer la culture comme un prérequis inévitable pour engager un changement de société dans laquelle la coopération sera l'un des fils conducteurs.

Les questions urbaines sont liées à la politique culturelle, et les enjeux économiques le sont également, en particulier à Lyon qui se fait fort de posséder des institutions et des événements de renommée nationale et internationale. Le fonds d'urgence exceptionnel de 4 millions d'euros mis en place par notre municipalité pour soutenir le secteur culturel impacté par la crise sanitaire est un acte fort. Depuis le début du mandat, nous avons eu à cœur, au sein de notre majorité, de porter haut les valeurs des droits culturels: en rééquilibrant les budgets des structures culturelles, en soutenant autant que possible la création pendant cette période si fragilisante, en adhérant au réseau ICORN pour accueillir les artistes en exil, en soutenant les structures d'éducation populaire...

Le retour tant attendu de la vie culturelle
Aujourd'hui, en ce début d'été, l'heure est à la fête et à la convivialité: réjouissons-nous de la réouverture des musées, du déroulement de la Biennale de la Danse qui célèbre la créativité africaine ou encore du festival des Nuits de Fourvière que porte notre Métropole.

L'événement «On sème, un peu, beaucoup, passionnément» et le festival «Tout l'monde dehors» sont à l'image de cet esprit d'ouverture et de cette volonté d'émancipation s'appuyant prioritairement sur le secteur culturel. Ils sont déployés et amplifiés et offrent de nombreuses créations participatives dans tous nos arrondissements: des concerts, des spectacles de théâtre, de danse, de cirque, des déambulations, du street-art - autant d'événements afin d'être au plus près de chacun pour accompagner le nouveau souffle de la reprise, se réapproprier l'espace public et retisser du lien entre les habitants de notre ville... Et, tous ensemble, faire société.

Co-présidence du groupe des élu·e·s écologistes de la Ville de Lyon Carole Samuel et Patrick Odiard

Au fil de Lon, numéro d'été 2021

Faire de 2021 l’année de la relance écologique et solidaire

Après une année 2020 marquée par une crise sanitaire et économique sans précédent qui a poussé la Ville de Lyon à agir vite, la municipalité se donne les moyens nécessaires à une année 2021 de relance, écologique et solidaire.

Une municipalité écologiste, qu’est-ce que cela donne ?
Cela fait plus de 8 mois que la Ville de Lyon est gouvernée par une majorité écologiste. Alors, concrètement, qu’est-ce que cela donne ?
Tout d’abord, la Ville de Lyon a pris des mesures fortes concernant la gestion de la crise sanitaire. Dès son arrivée aux responsabilités, la nouvelle majorité a adopté une série de mesures d’urgence en soutien au tissu économique, associatif et culturel local.
Cela sans que la COVID n’altère les objectifs initiaux.
La plantation des 9 vergers urbains, la rationalisation de l’éclairage public, ou encore la piétonisation des abords de dizaines d’écoles sont autant d’exemples de la volonté de la majorité de lutter contre le changement climatique.
Sur le plan des solidarités, la municipalité a très rapidement pris ses responsabilités pour venir en aide aux plus fragiles. Elle a, par exemple, amélioré les conditions d’accueil des sans-abris, en mettant notamment à leur disposition l’auberge de jeunesse du 5e arrondissement.

En 2021, respirons dans une ville apaisée et solidaire !
Après ces premières mesures mises en place sur l’année 2020, la Ville de Lyon continue sur sa lancée pour poursuivre la transition écologique. Ce que nous souhaitons aux Lyonnaises et aux Lyonnais, c’est une année placée sous le signe de l’apaisement, de la fraternité et d’une convivialité retrouvée.
2021 doit être l’année de la relance ! Un nouveau départ pour nos commerces, nos théâtres, nos lieux de vie, nos restaurants, dans un esprit renouvelé pour s’engager tous ensemble dans une relance écologique.
Concrètement, nous agissons pour une ville plus verte où l’on respire enfin ; une ville plus solidaire ; une ville plus proche de ses habitantes et habitants.
La qualité de l’air et la santé de tous et toutes se situent au premier rang de nos priorités.
Pour accompagner cette transition et ne laisser personne sans solutions, les déplacements piétons, les transports en commun, la pratique du vélo, l’autopartage et le covoiturage seront massivement développés et l’acquisition de véhicules propres encouragée.
Les équipements publics lyonnais seront massivement rénovés en privilégiant l’utilisation de matériaux biosourcés et en favorisant l’installation de panneaux photovoltaïques. Tous les nouveaux bâtiments publics seront à conception écologique, passifs ou à énergie positive.
Pour le retour de la nature en ville et dans nos vies, indispensable à la biodiversité et aux îlots de fraîcheur dont nous avons cruellement besoin en été, la ville a aussi prévu un grand plan de végétalisation pour 2021. Le plan « arbre » permettra notamment la plantation de 5 500 arbres cette année.
En 2021, nous continuerons évidemment à accompagner fortement les publics fragilisés par la crise sanitaire. Nous serons au plus près de nos artisans, nos commerçants, nos associations, nos étudiant·e·s, toutes celles et tous ceux qui ont été durement frappé·e·s par les conséquences de la pandémie et des confinements successifs. La Ville de Lyon a prévu une enveloppe de 7,3 millions d’euros pour les dépenses exceptionnelles liées à la crise sanitaire qui pourrait perdurer en 2021.
Enfin, pour rendre Lyon plus verte et plus solidaire, nous développons une démocratie locale en proximité avec les habitant·e·s.
En 2021, nous nous engagerons dans la co-construction du budget participatif, pour une mise en place en 2022. À travers ce budget participatif, nous voulons que les Lyonnaises et les Lyonnais puissent orienter des projets répondant à leurs besoins et leurs attentes.
Également, en écho à nos promesses de campagne, nous créons actuellement la commission déontologie qui va nous permettre de limiter les risques de conflits d’intérêts.
En conclusion, les écologistes travaillent concrètement à la construction du monde d’après. Du monde d’après Covid, du monde d’après le consumérisme débridé, du monde d’après l’exploitation effrénée des ressources naturelles.
Les opposants au changement pourtant nécessaire pour tous cherchent à faire naître des polémiques. Imperturbable, la Ville de Lyon avance à grandes enjambées vers la construction d’un territoire plus vert, plus solidaire et plus démocratique.

Patrick Odiard et Carole Samuel
co-président·e·s du groupe.
Contact : 4 rue de la République 69001 Lyon

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Contenu

Au fil de Lyon, numéro d'hiver 2020

Lyon, ville verte et solidaire !

Le 28 juin dernier, les Lyonnaises et des Lyonnais ont choisi d’élire pour la première fois un maire écologiste, Grégory Doucet. Ce succès est d’abord celui de nos concitoyens et concitoyennes, qui ont voté pour la justice climatique et la justice sociale, pour une ville apaisée et pour le bien-être des générations futures.

Une nouvelle équipe dynamique et engagée

Avec 100 élu·e·s écologistes pour la Ville de Lyon, le nouveau groupe des élu·e·s écologistes marque un véritable tournant dans l’histoire politique lyonnaise. Pour la plupart d’entre nous, ce mandat constitue une première expérience d’élu·e, et la continuité d’un engagement de longue date pour les valeurs écologistes. Ce mandat apporte un renouveau au sein d’une classe politique qui suscite une réelle défiance de la part des Français·es. La nouvelle mandature s’accompagne d’un renouvellement de pratiques : travail transversal entre délégations, méthodes participatives, délégation aux arrondissements.

C’est une équipe enthousiaste, féminisée et rajeunie, qui a décidé de s’impliquer dans ce mouvement écologiste pour améliorer les conditions de vie des habitant·e·s de la ville de Lyon.

Nos priorités

Trois priorités pour ce groupe politique : mettre en oeuvre la transition écologique, favoriser la participation citoyenne et prendre des décisions pour la sobriété et l’efficience des dépenses publiques.

Piétonisation des abords d’écoles, intégration des arrondissements dans le processus décisionnel, mise en place prochaine du budget participatif, repas végétariens dans les cantines scolaires… Ces mesures rapidement effectives marquent le début du mandat et donnent le ton des années à venir.

Nos priorités tranchent avec les préoccupations des mandatures précédentes. Notre cap éveille polémiques et attaques, évidemment. Nous ne perdrons pas de vue nos objectifs et le changement social profond que nous voulons. Les actions des nouveaux maires écologistes sont critiquées, la surenchère médiatique est en marche.

Nous faisons le choix de rester concentré·e·s sur la mise en oeuvre de notre programme pour faire de la ville de Lyon un exemple de ville soutenable, apaisée, solidaire et démocratique.

Crise sanitaire : une invitation à la résilience

Le contexte de crise sanitaire qui a été celui de notre élection a induit une abstention importante mais aussi et surtout une remise en question des modes de vie. Ce contexte renforce notre détermination à bâtir des modèles résilients – c’est-à-dire capables d’absorber les chocs – et une justice sociale qui fait partie de notre ADN politique.

Les conséquences économiques de la crise impactent durement les entreprises, les associations, les travailleurs et travailleuses indépendantes de notre territoire. Notre groupe politique, avec les partenaires de notre majorité, est déterminé à les soutenir. Nous avons déjà mis en place un système d’aides pour les secteurs en difficulté, avec notamment un fond d’urgence de plus de 4 millions d’euros destiné au secteur culturel. C’est par un dialogue permanent avec les acteurs affectés par la crise que nous construirons, ensemble, un avenir apaisé et optimiste.

Nous voulons une place pour chacun et chacune dans la ville de demain. Nous vous invitons tous et toutes à construire l’avenir ensemble.

Co-présidence du groupe des élu·e·s écologistes de la Ville de Lyon : Carole Samuel et Patrick Odiard

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