Oeuvrer pour la paix sociale
Il existait à Lyon un groupe rassemblant les responsables religieux (juifs, musulmans et chrétiens de diverses confessions (catholique, protestant, évangélique, anglican, orthodoxe, arménien, copte).
Suite à l’attentat contre la synagogue de La Duchère (30 mars 2002) Gérard Collomb, alors Maire de Lyon, a réuni ces responsables pour créer une démarche nommée Concorde et Solidarité. Le souhait : mobiliser collectivement pour promouvoir « le bien vivre ensemble ».
Cette instance, informelle, s’est retrouvée spontanément à La Duchère suite à l’incendie de l’église de la Sauvegarde. Elle s’est exprimée pour divers événements (aux Semaines sociales en 2008, sur un podium pendant la Fête de la Musique en 2011...).
Le 1er octobre 2014, elle a lancé « l’Appel des 110 » pour la Paix et, le 7 janvier 2015, elle a appelé au rassemblement silencieux place des Terreaux suite aux attentats de Charlie Hebdo comme instance invitante avec le Club de la presse. En février de la même année, les portes-ouvertes sur la Mosquée de Villeurbanne ont attiré des milliers de visiteur·euse·s, de tous horizons.
Autre exemple de son implication, compte tenu de sa neutralité, de son respect des croyants comme des non-croyants et des valeurs dont il est porteur, Concorde et Solidarité a proposé qu’un programme de sensibilisation des enfants pour “découvrir la laïcité et le fait religieux” soit assuré dans le cadre des activités périscolaires par l’association Enquête avec laquelle il collabore.
Dans le même esprit, en 2015, saisissant l’opportunité du Festival des roses - et parce que les gestes symboliques servent la cause -, il a organisé auprès des jeunes la distribution d’un bracelet pour la Paix. Sur ce bracelet, gravée en miniature, la plus universelle des ambassadrices : la rose Peace, création du rosiériste Meilland.
Un Arbre de la République
Autre geste symbolique, le 2 décembre 2020, en présence des représentants des cultes réunis au sein du groupe Concorde et solidarité et d'associations, le Maire de Lyon, Grégory Doucet, et le Préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Pascal Mailhos, ont planté l'Arbre de la République, square Jussieu, quai Augagneur, dans le 3e arrondissement. Un chêne pour symboliser l'unité et la paix dans un contexte alors tourmenté.
« Le besoin de se rassembler est de plus en plus fort », constate le groupe Concorde et Solidarité.
Soutenir et favoriser la connaissance mutuelle, le dialogue et l’échange, c'est la raison d'être de cette instance qui se réunit périodiquement pour « se concerter et affirmer chaque fois que la situation l’exige la volonté de vivre ensemble en paix et dans le respect de chacun·e ».On la retrouve, largement représentée, lors des fêtes religieuses de chaque communauté, dans les quartiers lors des moments difficiles et quand il est opportun que les membres d’une communauté puissent s’identifier à leurs responsables.
