La zone de protection Z.P.P.A.U.P

Accroche détaillée

Les pentes de la Croix-Rousse sont une zone de protection du patrimoine urbain et paysager depuis juillet 1994. Le périmètre de cette Z.P.P.A.U.P. se justifie à la fois par l'unité du site et l'identité du bâti, l'histoire et la densité de sa population.

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Ses objectifs initiaux répondaient et continuent de répondre à des impératifs de protection et de mise en valeur du quartier.

Cependant, les évolutions urbaines de ces dernières années ont conduit à déterminer de nouvelles dispositions qui ne remettent pas en question les objectifs initiaux mais qui les enrichissent dans une vision de complémentarité et de dynamique urbaine, confirmées par l'inscription du site historique de Lyon au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO en décembre 1998.

 

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Les prescriptions pour cette zone, qui sont établies en neuf articles, s'articulent autour de cinq thèmes

L'archéologie

Le sous-sol contient la mémoire d'une ville qui voit le jour au début de notre ère. Quatre zones sensibles ont été définies à partir des connaissances archéologiques actuelles. Elles doivent faire l'objet d'une attention particulière.

La protection et la mise en valeur des immeubles existants

La protection du patrimoine bâti prend comme base l'îlot et sa cohésion urbaine. Une grande partie des immeubles antérieurs au XXe siècle est protégée de toute démolition. La riche typologie des immeubles des XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles fait l'objet de prescriptions adaptées aux différentes architectures.

La reconstitution du tissu urbain : les nouvelles constructions

La reconstitution du tissu urbain doit permettre de renouer avec l'essence de l'urbanisme des Pentes de la Croix-Rousse. L'immeuble canut, pris comme référence, induit une réglementation qui doit permettre l'essor d'une architecture contemporaine adaptée à l'environnement bâti comme le fut l'immeuble croix-roussien dans la continuité de celui du XVIIIe siècle.

Les prescriptions particulières pour le paysage urbain

Le quartier est considéré comme une œuvre d'art en perpétuelle évolution. La silhouette des pentes doit être mise en valeur.

Les vues du quartier vers la ville, les échappées visuelles, les vues cadrées ou panoramiques sont considérées comme un patrimoine original à prendre en compte. Elles sont mises en valeur ou créées par des zones non aedificandi ou non reconstructibles ainsi que par la protection du patrimoine bâti ancien qui les a définies.

Les espaces extérieurs

L'espace vide privé à l'intérieur des îlots (cœurs d'îlots et cours) a valeur de patrimoine au même titre que le plein d'une construction. La sensibilité et l'attachement que portent les habitant·e·s à ces espaces doivent se traduire par la protection de leurs constituants (revêtements de sol traditionnels, puits, fontaines, sculptures, végétation…).

Traboules et passages forment un réseau de cheminements adapté au site dont les caractéristiques sont très rares dans l'urbanisme occidental. Il doit être maintenu sans restriction.

L'espace public (places, jardins, escaliers, …) possède une valeur patrimoniale fragile qu'il est nécessaire de préserver et d'embellir. Les travaux sur le domaine public doivent faire l'objet de la même attention qu'une intervention sur le bâti.

 

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Ce qu'il faut savoir :

L'article L.642-3 du code du patrimoine dispose : "les travaux de construction, de démolition, de déboisement, de transformation et de modification de l'aspect des immeubles [...] sont soumis à autorisation spéciale [...] après avis conforme de l'architecte des bâtiments de France. Le permis de construire et les autres autorisations d'utilisation du sol prévues par le code de l'urbanisme en tiennent lieu sous réserve de cet avis conforme [...]".

Pour les travaux de faible importance non soumis à une autorisation au titre du code de l'urbanisme (peinture de devanture commerciale, réfection de cheminée ou de toiture, buse de chaudière, parabole de moins d'un mètre de diamètre, ...) un courrier de demande doit être transmis au service.

Il doit comprendre un plan de localisation , un plan de cadastre, une notice descriptive des travaux et des photos. Ce dossier sera transmis pour avis à l'architecte des bâtiments de France.

 

 

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QUELQUES EXEMPLES DE PRESCRIPTIONS

  • Les dormants et les ouvrants des châssis des fenêtres seront en bois.
  • Les couvertures doivent être en matériaux de type naturel (tuile canal ou à emboîtement en terre cuite ou similaire).
  • Les installations techniques, les appareils de climatisation, les antennes paraboliques, les machineries d'ascenseur, … ne devront pas être visibles du domaine public.
  • Les caissons des fermetures métalliques (rideaux, grilles…) ne doivent pas être apparents.