Les vergers urbains

© Framboisiers
Accroche détaillée

La Ville de Lyon s’est engagée d’ici à la fin du mandat actuel à lancer un verger par an et par arrondissement, soit 54 vergers d’ici à 2026. Créés par la Direction de la Biodiversité et de la Nature en ville, ils ont pour vocation à permettre aux habitantes et habitants de renouer avec la terre nourricière, de contribuer au développement de la biodiversité en ville, à l’amélioration du cadre de vie et à favoriser le lien social. Ainsi, dans le cadre d’une démarche participative, les Lyonnaises et Lyonnais seront invités à entretenir ces jardins nourriciers.

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Pêchers "Petite mignonne", pommiers "Belchard Chanteclerc", abricotiers, arbres aux fraises, néfliers mais aussi framboisiers, cassissiers, groseilliers, pieds de vigne de raisin de table : dans quelques temps, les vergers urbains offriront de nombreuses variétés de fruits, sélectionnées avec l’aide du Centre de ressources de botanique appliquée (CRBA).
Afin de retrouver la diversité qui fut celle du bassin lyonnais, le choix s’est porté sur les espèces patrimoniales du territoire, et du terroir, à l’instar de la cerise Burlat, de la poire Williams ou encore de la pêche de vigne.
Avec les boisements urbains, les jardins de rue, les jardins partagés..., ces vergers participent à la végétalisation de la ville à venir.

 

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La saison venue, ces nouveaux espaces de nature et de respiration au cœur de la ville seront ouverts aux habitantes et habitants, invités à se les approprier, en lien avec les équipes de jardiniers de la Ville. Ainsi, chaque verger est situé à proximité d’une école, une MJC, un centre social… En rassemblant des habitants de tous les horizons, le verger offrira l'opportunité de créer du lien et de répondre à un besoin de nature et de retour à la terre.

Écoles, MJC, associations, établissements pour personnes âgées..., toutes ces structures et leurs résidents ou adhérents seront invités à s’impliquer dans l’entretien des arbres et des arbustes avant de pouvoir cueillir, à la belle saison, les fruits de leur participation.

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Tout au long du mois de mars, des séances de sensibilisation sont menées dans les vergers auprès d'élèves dont les écoles sont proches de ce nouveau type d'espaces verts. Pour suivre le cycle de la nature, ils y reviennent en avril puis en juin.

Neuf vergers (1 par arrondissement), neuf écoles à proximité. C'est la belle équation pour sensibiliser les enfants à la nature en ville, à la nature tout court. La direction des Espaces verts de la Ville de Lyon profite du printemps pour proposer des animations nature auprès des écoliers.

A travers les vergers, l'objectif est de faire découvrir la nature aux enfants et de les sensibiliser à la bonne alimentation et de proximité. Et puis, d'emmener les enfants dans le verger est également une manière de leur faire connaître leur quartier mais aussi l'espace vert proche de chez eux et qu'ils se l'approprient.

Pollinisation et auxiliaires

La première visite de mars est consacrée à la découverte botanique, quels types d'essences d'arbres et d'arbustes que sont les framboisiers, groseilliers... qui ont été choisis. Ils peuvent passer à la pratique en plantant eux-mêmes des aromatiques : thym, origan, ciboulette, menthe... 

La deuxième séance est programmée pour la fin avril, en pleine floraison. Le thème abordé sera la pollinisation. "Nous expliquerons d'où viennent les fruits et le rôle essentiel des insectes. Nous utiliserons des filets et des boîtes-loupes pour des observations plus fines", souligne Fabien Nuti.

Observation aussi en juin, pour le troisième volet du programme, séquence que le médiateur a nommé "Guerre et paix au verger". "L'accent sera mis sur les "auxiliaires", ces insectes qui aident le jardinier dans la protection de son verger en mangeant les insectes qui se nourrissent des fruits et feuilles des plantes." Une collaboration à coup sûr fructueuse.

Les écoles concernées : Michel Servet (1er), Germaine Tillion (2e), Aimé Césaire (3e), Jean de La Fontaine (4e), les Gémeaux (5e), Antoine Remond (6e), François Auguste Ravier (7e), Philibert Delorme (8e), Chapeau Rouge (9e).

Bloc de droite

Emplacements et plantations des vergers

- Lyon 1er : jardin Bodin-Magneval ; jardin Croix-Paquet ; jardin de la Butte
- Lyon 2e : rives de Saône, square Delfosse ; place Gensoul
- Lyon 3e :  jardin Jacob Kaplan (2 vergers) ; parc Chambovet ; rue Domrémy
- Lyon 4e : parc Chazière ; rue Dumont-d'Urville ; montée des Esses ; clos des Canuts
- Lyon 5e : 87 rue du Commandant-Charcot ; parc de la Passerelle ; talus de l'école maternelle Battières, avenue Général-Eisenhower
- Lyon 6e : 110 rue des Charmettes, square Descours ; jardin de Latz-Cité internationale ; stade Anatole-France
- Lyon 7e : espace Marie-Madeleine Fourcade (Zac Massimi) ; parc Blandan ; square Jules Guesde
- Lyon 8e : 1 rue Saint-Vincent-de-Paul et square du 14e régiment de Zouaves (2 vergers) ; jardin Viviani
- Lyon 9e : montée de l’Observance et avenue Barthélémy-Buyer (2 vergers) ; terrain Barthélémy Buyer (école) ; jardin des Trembles

Pour les situer, consulter la cartographie

Un peu d'HiStoire...

Lyon, capitale de l'horticulture depuis le XVIe siècle

La ville est reconnue depuis l'Antiquité pour les vignes et depuis le Moyen Âge et l'Antiquité pour les cultures maraîchères et fruitières. Le microclimat d'Ampuis est identifié comme étant très favorable à la culture. Au XVIIIe siècle, Pierre Poivre, horticulteur et botaniste lyonnais, essaie de faire pousser du coton sur les bords de Saône. 

Des variétés reconnues

Les fruitiers, comme le pêcher, ont, pour la plupart, été introduits en Europe par les Romains. La diversité des microclimats et des sols dans la région lyonnaise ainsi que les connaissances acquises au fil du temps ont permis la création de centaines voire de milliers d'espèces fruitières qui ont fait la renommée de Lyon dans le monde entier. Ce patrimoine est encore sauvegardé par quelques horticulteurs et dans la gastronomie lyonnaise.

Les espèces les plus prospères dans le Rhône étaient les cerisiers, pêchers, abricotiers, poiriers, pommiers, vignes, groseilliers, cassissiers, framboisiers et fraisiers. Les pêches d'Ecully et d'Oullins rivalisaient même avec celles de Montreuil à Paris.

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