Lyon au fil des siècles

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Comment est née la ville de Lyon ? Comment a-t-elle traversé les époques pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui ? Cet article décrit la ville à travers le temps et dans l’Histoire.

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Depuis le Ier siècle avant JC, Lyon a connu la guerre, la croissance, le déclin et la prospérité. Elle a été ville ecclésiastique, ville industrielle, ville de la soierie… Doucement, elle s’est fait une place dans le paysage français, puis dans celui de l’Europe et du monde.
Aujourd’hui, Lyon est devenue une métropole où se côtoient harmonieusement les réussites du passé et la définition de l'avenir. Ces différentes phases de l'Histoire de Lyon sont "gravées" dans le patrimoine et l'urbanisme de la ville.

Lyon gallo-romaine : Lugdunum 

Site gallo romain

L'histoire de Lyon, alors appelé Lugdunum (colline de la lumière ou colline des corbeaux) commence sous les Romains au Ier siècle avant Jésus Christ.
Consacrée Capitale des 3 Gaules (siège du pouvoir impérial pour les trois provinces gauloises), la ville connait un rayonnement à la fois politique, économique, militaire et religieux.

Cette prééminence durera 3 siècles. C’est le déclin de la puissance romaine qui marque la fin de la puissance de Lugdunum, à la fin du IIIe siècle.

 

 

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Moyen-Âge

Ce sont le IXe siècle et l’émergence de l’Église qui marquent le retour de la prospérité de la ville.

Suite à des déformations successives du langage, Lugdunum devient Lyon.
Au XIe siècle, Lyon se voit nommée siège du primat des Gaules, ce qui lui insuffle puissance et autorité.

 

 

 

 

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Lyon renaissance

C’est à cette époque-là que Lyon connait un essor textile et industriel, notamment grâce au privilège de deux puis quatre foires franches annuelles.

Elles sont nées en 1420 quand Charles VII, alors dauphin, accorde le privilège à la ville d'animer deux foires franches par an. En 1445, Charles VII en ajoute une troisième, et interdit aux marchands du royaume d'aller commercer à Genève, pour favoriser l'essor économique de Lyon[].

À mesure que les foires de Genève voient leur fréquentation diminuer, celles de Lyon connaissent une progression considérable, devenant l'un des plus grands centre commercial et financier européen. Les lettres patentes de Louis XI datées le 8 mars 1463, autorisant leur quatrième foire de 15 jours, accompagnent l'immense croissance des foires. Leur âge d’or se situe entre 1500 et 1550.] [

Les quatre foires se tiennent le premier lundi après la fête des rois, celle de Quasimodo, le 4 août et le 3 novembre. On les nomme alors : foire des rois, foire de Pâques, foire d'août et foire de la Toussaint. 

La ville forge alors notamment sa réputation dans le monde de la soierie.


Les marchands, banquiers, l’élite mondaine, intellectuelle et artistique… Ils viennent de toute l’Europe pour s’installer à Lyon.

 

 

 

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époque moderne

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Lyon n’offre plus le même visage qu’au temps de la Renaissance : les fondements de sa fortune et l’équilibre de ses activités ont évolué.
La capitale du grand commerce et de la banque est devenue une ville manufacturière, des marchands-fabricants et du petit peuple des tisseurs.

 

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Musée des Confluences

Le XIXe siècle affirme la puissance industrielle de Lyon.

A cette époque se crée une véritable région économique lyonnaise, née de la soie. La ville prend alors une place essentielle dans l’économie française.
Elle s’agrandit et des travaux de grande envergure sont lancés.
 

Lyon entre donc avec puissance dans le XXe siècle.
L’urbanisme poursuit son évolution, mélangeant savamment les héritages de l’Histoire et les quartiers neufs, tandis que se dessine la puissance chimique et pharmaceutique de la ville.
Lyon acquiert sa dimension européenne.
Un attachement particulier est porté à la mise en lumière de la ville et au cadre de vie qui y est offert.

 

Plus d'infos chiffrées sur Lyon et les lyonnais·e·s, ainsi que sur la géographie de la ville

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... le blason de la ville dans l'Histoire 
 

BlasonAu Moyen-âge, les armoiries des comtes de Lyon sont constituées d'un lion d'argent sur champs de « gueules », c'est à dire sur la partie centrale du blason. Le roi des animaux n'a aucun rapport avec l'origine du nom de la ville, puisque le nom primitif de Lyon était Lugdunum.

C'est vers 1320, du fait de la protection royale, que les fleurs de lys sont ajoutées au lion.

À la Révolution, les armoiries disparaissent mais, en 1809, Napoléon Bonaparte les restaure. Il remplace les fleurs de lys par trois abeilles qui représentent le Nouvel Empire. C'est à cette époque qu'apparaît la couronne murale au sept créneaux d'or, symbole des villes fortifiées de l'antiquité.

Au début de la Restauration, la Ville reprend ses armes traditionnelles. En 1819, elle obtient du roi Louis XVIII l'ajout d'une épée dans la partie supérieure du lion, signe de reconnaissance au roi lors des événements de 1793.

La Monarchie de juillet en 1830 rejette les fleurs de lys, sans reprendre les abeilles et les remplace par des étoiles qui se veulent neutre. À partir de ce moment, les plus libres fantaisies sont livrées sur le blason, des reproductions sont appelées « fausses armoiries ».

Au début du XXe siècle la municipalité décide de reprendre le blason au lion sans épée, avec les trois fleurs de lys, emblème de la cité pendant six siècles.
Le blason de Lyon tel qu'il est au XXe siècle se compose d'un champ de « gueules » (rouge) et d'une partie supérieure « d'azur » (bleu roi) chargé de trois fleurs de lys d'or (jaune). Le champ de gueules porte un lion « d'argent» (blanc) qui est dit rampant c'est-à-dire prêt à bondir, lampassé car la langue est identifiée.

 

... la soierie à Lyon 

 
Soierie
©Soierie Vivante

Lyon est tout d’abord, lors des grandes foires annuelles, une place commerciale où s’achète le précieux textile en provenance d’Italie. Louis XI décide d’implanter à Lyon au XVè siècle une manufacture de « draps d’or et de soie ». Cette tentative se solde par un échec.

Sous François 1er, une seconde tentative marque les débuts de l’industrie de la soie. Une ordonnance royale accorde des privilèges financiers aux ouvriers qui viennent s’installer à Lyon. Une importante communauté de tisseurs italiens s’implante.
Ainsi naît la Fabrique : on regroupe sous ce thème tout ce qui concerne les activités de la soierie à Lyon et dans la région, et par là même le fondement du capitalisme industriel lyonnais et d'une culture ouvrière forte (les Canuts).

C’est au XVIIIè siècle que la soierie lyonnaise connaît une période très brillante grâce à une créativité hors pair. La manufacture comme le négoce se développent. Dernière étape de la longue chaîne des métiers de la soie, l'impression au cadre est aussi appelée "impression à la lyonnaise". Les productions lyonnaises essaiment à l'étranger. Philippe de Lassalle se sert du métier à la tire pour la décoration du Château de Versailles.

En 1805, Jacquard invente la mécanique qui porte son nom. C'est l'arrivée de la carte perforée pour les métiers à tisser. L'évolution mécanique remplace dès 1870 les vieux métiers à tisser par des métiers mécaniques : petit à petit, les ateliers familiaux croix-roussiens disparaissent et les Canuts avec.

De cette époque prestigieuse, la région lyonnaise a gardé l'art et la manière de croiser les fils. Quelques ateliers perpétuent encore une tradition séculaire de tissage destinée à la mode et à la restauration des biens nationaux. En effet, ce savoir-faire se poursuit aujourd'hui dans la maîtrise des nouveaux matériaux (textiles composites et tissus techniques).
Lyon est également le premier pôle mondial du dessin textile.