Thématique principale
Sport
- Publié le 29 mars 2021

Aux rames citoyens !

Visuel principal

Fort de sa personnalité, de son sport et de son talent, Hugo Boucheron se nourrit des vertus de son terrain de jeu favori, rempli de vie : l’eau. À Lyon, la Saône le porte. Pour rivaliser avec l’élite mondiale et viser l’or olympique.

Contenu
Contenu
A l'occasion de la médaille d'or des rameurs du Cercle d'Aviron de Lyon aux JO de Tokyo, Matthieu Androdias et Hugo Boucheron, nous vous proposons de relire cette interview réalisée en mars dernier.

Vous êtes Lyonnais de naissance ?

J’ai débarqué à Lyon à l’âge de 8 ans. Et j’ai toujours ressenti l’identité forte qui se dégage de cette ville, belle et douce. Entre la Saône et le pôle France au Grand parc de Miribel Jonage, je cumule chaque année pas loin de 5 000 km sur l’eau. Et, d’évidence, les distances passent plus vite sur la Saône ! C’est mon chez-moi, je l’aime. Je m’y sens en sécurité, en confiance. L’ambiance d’une rivière est unique, l’environnement  est plein de richesses. Cela donne envie de se dépasser. La présence mêlée de la ville et de la nature rend le décor insolite, magique. Quand souffrance physique et force mentale se nourrissent d’une atmosphère, d’une esthétique, alors le sport devient un plaisir pur. Et la performance, une récompense belle et légitime.

Pourquoi avoir choisi l’aviron ? 

J’ai toujours aimé le sport. Et l’eau. C’est un élément qui me parle. J’ai voulu y évoluer de façon originale, inhabituelle. Et l’aviron cochait toutes les cases dans mon club historique, le Cercle de l’Aviron de Lyon. Trois minutes par kilomètre en moyenne, 80 coups de rames, 500 watts de puissance par coup, pour 6 minutes d’effort intense sur 2 km…, voici les contours de ma discipline.
Aujourd’hui, comme tout le monde je crois, les problèmes environnementaux m’interpellent de plus en plus. Je suis hyper sensible à ce qui m’entoure. Les odeurs, la couleur de l’eau, les abords… En France les bassins sont parfaits mais ce n’est pas vrai partout. Aux Jeux de Rio par exemple, l’eau n’était pas vraiment propre. Peu rassurant, peu motivant.

Vos objectifs aux JO de Tokyo ?

On s’en sort plutôt bien avec l’entraînement. Le temps ne passe plus comme avant. Je ne le perçois plus pareil. La crise sanitaire a tout chamboulé alors on s’adapte pour continuer d’avancer, de progresser. Les instances offrent aux sportifs de se préparer dans de bonnes conditions. Le protocole, strict, est gérable. Et n’entache pas notre volonté de gagner les Jeux. Objectif énorme, mais tout est possible.

Un peu de promo pour votre sport ?

L’aviron n’est pas très populaire. Peut-être le cliché de ramer, façon galériens… Je n’en sais rien. En tout cas, sur le plan médiatique, on est souvent mal barré ! Il faut aller vers des formats plus spectaculaires. Le cocktail - endurance, explosivité, technique, glisse pure et plaisir - transcende effort et esprit d’équipe. En binôme ou à huit en bateau, chacun fait un truc dur, mais on le fait ensemble. C’est humainement très fort.
Les soutiens de la Ville et de mes sponsors sont remarquables. Merci, mes titres sont aussi un peu les leurs. Lyon est la ville idéale pour ramer ! J’encourage tout le monde à essayer.

Cercle de l'Aviron de Lyon

Son palmarès

Championnat du Monde 2018 : 1er
Championnat d'Europe 2018 : 1er
Championnat de France de 8 2018 : 1er
Championnat de France de skiff 2017 : 1er
JO 2016 : 6ème

Colonne de droite 1

Bloc recherche - Actualités