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Patrimoine
- Publié le 8 février 2016

"Une restauration inédite à la hauteur du défi initial"

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Maitre d’oeuvre de la restauration de la fontaine Bartholdi, Didier Repellin est architecte en chef des monuments historiques, Inspecteur général des monuments historiques.

Au cours de sa carrière, il a été responsable de la restauration, de la remise en valeur et de la réutilisation de nombreux ensembles architecturaux comme la Primatiale Saint Jean à Lyon ; le Couvent de la Tourette de Le Corbusier dans le Rhône, le Palais des Papes à Avignon ou encore le Théâtre Antique d'Orange.

A Rome depuis 1994, il s'occupe particulièrement des restaurations de : la Villa Médicis, l'Eglise Saint-Louis des Français, la Trinité des Monts, Saint-Nicolas des Lorrains, Saint-Yves des Bretons.

Il a été chargé du dossier UNESCO pour la Ville de Lyon qui a abouti à son inscription au patrimoine mondial en 1998.

Actuellement, il intervient notamment pour la reconversion du Grand Hôtel-Dieu de Lyon.

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« Auguste Bartholdi, dès ses 23 ans, s’est lancé dans des défis techniques et artistiques surprenants avec des projets gigantesques, que ce soit son phare géant prévu pour l’entrée du Canal de Suez qui sera transformé en « Liberté éclairant le monde » à l’entrée de New York ou pour la fontaine prévue à l’origine pour la place des Quinconces à Bordeaux et finalement installée à Lyon. C’est la plus spectaculaire fontaine en plomb sculpté en France, par ses dimensions, son élévation et par l’énergie expressive de ses chevaux, jaillissants de l’écume.

Sur le plan technique Bartholdi innove constamment dans son travail : en utilisant le cuivre repoussé sur la Statue de la Liberté et le plomb martelé sur la fontaine de Lyon. Grâce à une ossature métallique très ingénieuse, Bartholdi s’affranchit du poids et réussit à projeter les chevaux dans le vide, grâce à de fines crinolines. Rarement le plomb atteint une telle nervosité dans l’expression, toutefois, les altérations multiples ont affaibli la vivacité des lignes. La restauration de cette fontaine est particulièrement complexe car elle exige le démontage de toutes les feuilles de plomb sans déformer la volumétrie de la sculpture. La mise en oeuvre du démontage et du remontage demande une logistique à la hauteur du défi que représente cette restauration. La méthodologie est très scientifique : du relevé en 3 dimensions, aux techniques d’analyses, en passant par la méthode de conservation-restauration. Cette opération constitue un exemple unique sur une fontaine exceptionnelle. »

Didier Repellin

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