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Patrimoine
- Publié le 8 février 2016

Plus de 120 ans place des Terreaux : une restauration essentielle

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Malgré le soin apporté au chantier d’installation de la fontaine, les premiers problèmes apparaissent très rapidement au niveau des candélabres, des bassins et de la pulvérisation de l’eau.

Dès le 23 septembre 1892, Abraham Hirsch, architecte en chef de la ville, signale au maire qu’«on a paru regretter dans le public que la fontaine Bartholdi n’ait pas fonctionné un seul instant au lendemain même du jour de son inauguration ».

Si la fontaine de Bartholdi a bénéficié de nombreux travaux d’entretien, aujourd’hui, une restauration générale s’avère indispensable pour rendre à cette oeuvre magistrale sa valeur et assurer sa pérennité.

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La statue

Si Bartholdi a choisi une technique innovante et rare pour cette statue, la couverture de plomb martelé a rapidement montré ses limites.

Dès 1902, de premières fissures sont constatées. Au fil du temps, de nombreux trous et perforations se sont accumulés sur toute la statue avec pour effet collatéral des infiltrations d’eau à l’intérieur de la structure.

Les changements de températures ont aussi fragilisé le métal en alternant dilatation et contraction des matériaux.

Des réparations régulières n’ont pas suffi à résorber ces dégradations dans la durée compte tenu du sous-dimensionnement originel de la structure.

La peau de plomb elle-même s’est abimée en se recouvrant de divers dépôts : concrétions calcaires, mousses, algues, oxydations métalliques, si bien que la couleur plomb voulue par l’artiste n’apparait plus qu’à de rares endroits.

L’affaissement des drapés, de la musculature et de la crinière des chevaux, des rênes, a fait perdre une partie de la nervosité et de la vivacité si caractéristiques de ce monument.

Certaines parties ont aussi été remplacées, ajoutées ou modifiées ; les rênes sont ainsi devenues plus grossières, le bord de la coquille, qui sert de plateforme au char, est désormais plus épais, et la bordure de la vasque a visiblement été reprise.

 

 

 

A l’intérieur de l’édifice

Le niveau de corrosion lié aux fuites, à une atmosphère confinée et à un taux d’humidité extrêmement élevé est préoccupant.

De l’intérieur, on distingue clairement les trous dans la peau de plomb laissant passer la lumière, et l’eau.

La structure interne a été complétée, solidifiée et modifiée à plusieurs reprises au cours du siècle, ce qui perturbe fortement son fonctionnement.

Un échafaudage d’étaiement a même été ajouté en 1998 et renforcé récemment.

Les affaissements constatés sur les chevaux et le basculement de 5 cm vers l’arrière du char témoignent de la faiblesse de la structure interne

 

Les bassins et la fontainerie

Malgré leur restauration complète lors du déplacement de la fontaine en 1994, les bassins et la fontainerie souffrent aujourd’hui de diverses détériorations : joints vieillissants, fissures des dalles de fonds, éclatement du granite dû au gel, qui entraine une perte d’étanchéité du bassin.

Le niveau de l’eau a dû être abaissé de 45 cm laissant apparaître les projecteurs.

Les jeux d’eau ne fonctionnent pas ou sont déréglés. En particulier, la pulvérisation sortant des naseaux des chevaux a très vite été remplacée par une brumisation qui ne donne pas l’effet initial voulu par l’artiste.

 

 

 

L’éclairage du monument

Les effets de lumière de la fontaine Bartholdi, conçus dans le cadre de l’aménagement de la place des Terreaux permettent une bonne mise en valeur de l’oeuvre. Mais compte tenu de l’évolution technique et technologique considérable de ces dernières années, le dispositif actuel ne répond plus aux attentes en matière d’économie d’énergie et de maintenance.

Le réseau électrique a également été affecté par les produits de traitement et doit être rénové.

Enfin il manque les deux candélabres en fonte qui entouraient la statue jusque dans les années 50. Ils seront re-fabriqués selon le modèle original de Bartholdi et retrouveront leur emplacement.

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