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Culture
- Publié le 8 novembre 2021

Quand les étudiants jouent avec la lumière…

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Bruno Vincent est coordinateur pédagogique et événementiel aux Grands ateliers de Villefontaine (38). Chaque année, il lance et assure le suivi du concours des Expérimentations étudiantes de la Fête des lumières. Point sur l’édition à venir.

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En quoi consistent les Expérimentations étudiantes ?

Bruno Vincent : Elles sont issues d’un concours lancé en 2003 pour la Fête des lumières. A chaque nouvelle édition, nous sollicitons une cinquantaine d’écoles d’architecture, de design… au niveau national pour inviter leurs étudiants à créer des projets pour la Fête des lumières. Chaque année, nous en recevons une centaine, le jury en retient une vingtaine.

En 2021, 22 seront présentés au public sur la place Sathonay et dans les rues alentour. Nous avons conservé la moitié de ceux qui étaient prévus l’an dernier.

C’est un exercice pédagogique pour les écoles, les étudiants l’utilisent pour leur diplôme comme un véritable travail.

Quels sont les critères de sélection ?

Il faut une bonne idée, une représentation du projet qui permet de comprendre tout de suite de quoi il s’agit. Celui-ci doit aussi être bien ficelé et bien présenté. On demande d’avoir un titre. On ne demande pas d’avoir des grandes idées car on n’est pas dans un musée.

Et puis, bien sûr, les étudiants doivent montrer qu'ils tiennent compte des contraintes météo. Car le 8 décembre, il peut pleuvoir, il peut y avoir du vent, leur œuvre doit résister. De plus, nous travaillons dans l’espace public, les élèves doivent donc intégrer les questions de sécurité.

Quelle est la particularité de ces œuvres ?

Nous ne sommes pas dans un esprit monumental comme pour le reste de la programmation. Nous nous situons sur du plus petit, plus créatif, plus inventif, plus frais, plus poétique. Même les artistes suivent ce qu’on fait car nous n’employons pas la technologie des grosses productions. Parfois il faut « bidouiller » pour obtenir le résultat.

Le fait d'être dans l’urbain est une contrainte forte. Cela signifie qu’il y a des flux de piétons, des voitures stationnées, des façades donc de la pollution lumineuse provenant des logements… Les étudiants doivent l’avoir à l’esprit. Car il peut arriver qu’ils testent leur produit chez eux, en faisant le noir complet. Alors quand la lumière jaillit c’est magique. Sauf que l’espace public n'est pas une boîte noire. En plus, les gens marchent donc il faut réussir à capter leur attention.

Depuis 2003, cela fait beaucoup d’étudiants ayant participé… Certains en ont-ils fait leur métier ?

Oui, cela fait beaucoup car deux à trois élèves interviennent sur chaque projet. Donc plus d’une cinquantaine sont impliqués directement. Si on ajoute ceux qui se sont portés candidats, cela représente 200 à 300 jeunes. Et c'est à multiplier par le nombre d’années où la Fête des lumières a eu lieu.

On en revoit parfois quelques-uns qui travaillent effectivement dans le domaine. Certains sont devenus des artistes reconnus comme Benedetto Buffalino et Alexis Chaumont.

De manière générale, il y a des emplois à prendre dans ce métier car il est temps de repenser la lumière dans la ville.

Quelles sont les dernières avancées techniques en matière de lumière ?

Les leds que tout le monde connaît désormais. De très basse puissance, elles ont une très faible consommation. Elles ont donc un impact bien moindre sur l’environnement.

Une autre grande innovation est la possibilité de commander la lumière. On peut lui indiquer à distance quand s’allumer, quand s’éteindre, changer de couleur, d’intensité… Cela permet de jouer avec elle, de la rendre dynamique et d’ouvrir énormément de possibilités.

En savoir plus sur les Grands ateliers de Villefontaine : lesgrandsateliers.org

 

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