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Patrimoine
- Publié le 30 avril 2024

Cure de jouvence pour Louis XIV

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Louis XIV dans le ciel lyonnais prêt à être reposé sur son piédestal
Crédit photo : Muriel Chaulet / Louis XIV retrouve sa place sur son piédestal place Bellecour.

C’est sûr, ils ne verront plus jamais le "Roi-Soleil" et son cheval d’aussi près ! Des enfants inscrits aux Ateliers du mercredi ont eu la chance de visiter le chantier de la statue place Bellecour… Une statue qui vient d'être remise en place après une importante restauration.

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Une fois par semaine, quand il n’y a pas école, des petits Lyonnais et Lyonnaises participent aux Ateliers du mercredi organisés par la Ville. Au programme : activités culturelles, sportives ou de loisirs. Ce mercredi 3 avril, une dizaine d’enfants de 7 à 10 ans accueillis à la MJC Confluence, ont vécu une expérience rare ! Ils ont été invités sur le chantier de restauration de la statue de Louis XIV mené par la Métropole de Lyon. Ils ont eu la chance d’être reçus et guidés par un grand spécialiste, Didier Reppelin, architecte en chef des monuments historiques. 

Une pierre... de taille !

Après leur avoir raconté l’histoire du monument, celui-ci passe à l’étape pratique. « Vous voyez ça c’est du marbre, c’est ce qu’on utilise pour la dalle sous la statue de Louis XIV. La dalle pèse 15 tonnes. Vous pouvez toucher. On reconnaît le marbre au fait qu’il est froid et lisse. Il vient d’Italie, de la carrière de Carrare », explique-t-il. « Et ça c’est quoi ? », demande une fillette. « Les outils pour tailler le marbre. Tu peux le prendre dans la main, tu verras que c’est lourd. » 
L’intérêt des enfants grandit lorsque Didier Repellin leur propose de monter sur la plateforme qui enserre le piédestal. Dominer la place Bellecour tel que Louis XIV, c’est « trop stylé ! » lance un garçon. 

À la rencontre de Louis XIV

Après cette prise de hauteur, tout le monde redescend pour rendre visite au Roi lui-même ! 
Les enfants sont très impressionnés de se retrouver nez à nez avec Louis XIV et son cheval. « Elle pèse combien la statue ? », interroge un des jeunes visiteurs. « 9,5 tonnes », répond Didier Repellin. « Et vous voyez, le sculpteur, qui s'appelait Lemot, s’est inspiré de Marc Aurèle, l’empereur romain. C’est pourquoi ici Louis XIV n’a pas de selle ni d’étrier. Sa tenue est romaine aussi. »
Dernière précision de l’architecte en chef alors que les enfants ne se lassent pas d'observer les personnages sous toutes les coutures : « Dans la tête du cheval, nous avons trouvé un tube en plomb qui contient le discours du jour de l’inauguration en 1825. À la fin du chantier, on y mettra le nom de tous les artisans qui ont participé à la restauration. »
Visiblement heureux de la visite, devenus incollables sur l'histoire d'un monument emblématique de leur ville, les enfants sont comblés lorsque le chef de chantier leur glisse dans la main un morceau de marbre de Carrare… 
 

Colonne de droite 1

UNE RESTAURATION NÉCESSAIRE

La statue que nous connaissons aujourd’hui est l’oeuvre de François-Frédéric Lemot, elle fut créée dans son atelier parisien. Après 12 jours de voyage depuis Paris, la statue est inaugurée sur ce qui est alors la place Louis-le-Grand, le 6 novembre 1825.
En mars 2016, la statue et le socle sont inscrits au titre des monuments historiques.
En 2019, une étude de structure, demandée conjointement par la Ville et la Métropole de Lyon, conclut à un état fortement dégradé du socle et de la statue (fissures, oxydations…) et invite à procéder à une restauration dans un délai bref, au risque d’une chute probable, risque aggravé en cas d’enfourchement du cheval ou de vent violent.
La Métropole de Lyon prend en charge la dépose et la restauration de la statue et du socle. Maître d’ouvrage, elle s’est associée aux services de l’État (Monuments historiques, Architectes des bâtiments de France, Commission des sites), ainsi qu’à la Ville de Lyon pour la définition du programme de restauration et les études de maîtrise d’oeuvre. La restauration a eu lieu dans un atelier spécialement installé place Bellecour.

Le financement

817 000 € de la part de la Métropole de Lyon, soit 56,34 %
473 000 € de l’État, soit 32,62 % (326 000 € de la Préfecture dans le cadre du plan de relance, un financement DRAC pour la maîtrise d’oeuvre de 11 000 € et un financement DRAC pour les travaux de 136 000 €)
160 000 € de subvention de la part de la Ville de Lyon, soit 11,03 % (dispositif de soutien à la restauration du patrimoine exceptionnel de la Ville).

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